Voici le récit de la genèse de ma pratique de respiration et d'exposition au froid
Jour 0 – Où tout a débuté
Le scepticisme a du bon et permet à la vérité de sortir - Wim Hof.
C'est un soir de février 2018 que je découvre Wim Hof dans un documentaire sur le pouvoir de notre corps. En fait, je devrais dire "redécouvert" car j'avais déjà entendu parlé de ce personnage et de ses nombreux records du monde par le passé mais ce soir-là, confortablement assis dans mon canapé, cette émission à touchée une corde sensible.
Me voilà donc en quête d'informations. Je tape son nom dans Google et obtient 7.240.000 entrées en commençant par le site officiel de Wim Hof. J'y découvre de nombreux articles et documents sur l'homme, ses records et sa méthode. Deuxième source : YouTube où j'obtiens 858.000 correspondances, notamment des tutoriels de respiration, des démos et des interviews mais aussi de nombreuses vidéos de praticiens partageant leurs expériences.
La lecture et le visionnage de tous ces documents entraîne un sentiment mitigé d'attrait et de méfiance. Tous ces individus rassemblés dans une pièce, allongés ou assis en posture de méditation, "respirant " bruyamment sur les directives de Wim Hof ou randonnant torse nu et en short dans la neige me paraissent suspects. Une image me vient à l'esprit, celui d'une secte, ses membres et son gourou. Je réaliserai plus tard qu'il s'agit en fait d'une image communément partagée par les personnes découvrant la méthode. Un sentiment également partagé par le journaliste Scott Carney, auteur de "Tout ce qui ne nous tue pas", qui pour prouver au monde que Wim Hof était un arnaquer, l'a suivi pendant trois semaines. Il s'est avéré que Scott est devenu un fervent adorateur et praticien de la méthode.
C'est un soir de février 2018 que je découvre Wim Hof dans un documentaire sur le pouvoir de notre corps. En fait, je devrais dire "redécouvert" car j'avais déjà entendu parlé de ce personnage et de ses nombreux records du monde par le passé mais ce soir-là, confortablement assis dans mon canapé, cette émission à touchée une corde sensible.
Me voilà donc en quête d'informations. Je tape son nom dans Google et obtient 7.240.000 entrées en commençant par le site officiel de Wim Hof. J'y découvre de nombreux articles et documents sur l'homme, ses records et sa méthode. Deuxième source : YouTube où j'obtiens 858.000 correspondances, notamment des tutoriels de respiration, des démos et des interviews mais aussi de nombreuses vidéos de praticiens partageant leurs expériences.
La lecture et le visionnage de tous ces documents entraîne un sentiment mitigé d'attrait et de méfiance. Tous ces individus rassemblés dans une pièce, allongés ou assis en posture de méditation, "respirant " bruyamment sur les directives de Wim Hof ou randonnant torse nu et en short dans la neige me paraissent suspects. Une image me vient à l'esprit, celui d'une secte, ses membres et son gourou. Je réaliserai plus tard qu'il s'agit en fait d'une image communément partagée par les personnes découvrant la méthode. Un sentiment également partagé par le journaliste Scott Carney, auteur de "Tout ce qui ne nous tue pas", qui pour prouver au monde que Wim Hof était un arnaquer, l'a suivi pendant trois semaines. Il s'est avéré que Scott est devenu un fervent adorateur et praticien de la méthode.
Je l'essaie
L'attrait des prétendus effets positifs est si fort que je décide de l'essayer. Je m' allonge sur une couverture dans mon salon (je n'avais pas de tapis de yoga à l'époque), je lance le tutoriel audio de respiration, ferme les yeux et je me laisse guider par la voix.
"Inspire complètement, laisse aller. Ventre, poitrine, tête. Inspire complètement et laisse aller"
Cette façon de respirer ne me semble pas naturelle. Je me sens mal à l'aise, pas sûr de suivre le protocol à la lettre, mais je continue la session.
"Inspire complètement, laisse aller, ventre, poitrine, tête".
Ça devient intense, un peu d' étourdissement, des picotements se propagent dans mes avant-bras.
"Suis le flot. Cinq, quatre, trois. Bien, deux, un, ça vient. Une grande inspiration, relâche et STOP. Arrête de respirer". "Détend toi et observe tes sensations". Se détendre ? Mmm, plus facile à dire qu'à faire. J'ai du mal à me laisser aller. Se concentrer sur la sensation de picotement et d'étourdissement semble aider un peu.
"Une minute vingt-cinq toujours sans air dans le poumon". L'envie de respirer devient plus forte.
"Ok, Inspire à fond et TIENS, poumon plein".
Je suis heureux de m'exécuter. Au bout d'une dizaine de secondes, la voix me demande de lâcher prise avant de me tirer dans un second cycle et puis un troisième de respiration plus intense et de périodes de rétention plus longues. L'expérience positive du premier tour m'aide à laisser aller, mon esprit ne semble plus interférer. Je suis seul avec ma respiration et la voix de Wim.
La séance entière dure moins de quinze minutes mais semble plus longue que cela. Je suis déconcerté par toutes ces sensations étranges qui traversent mon corps. Je suis envahi par un sentiment de calme et de bien-être. C'est définitivement un GO pour la prochaine étape.
"Inspire complètement, laisse aller. Ventre, poitrine, tête. Inspire complètement et laisse aller"
Cette façon de respirer ne me semble pas naturelle. Je me sens mal à l'aise, pas sûr de suivre le protocol à la lettre, mais je continue la session.
"Inspire complètement, laisse aller, ventre, poitrine, tête".
Ça devient intense, un peu d' étourdissement, des picotements se propagent dans mes avant-bras.
"Suis le flot. Cinq, quatre, trois. Bien, deux, un, ça vient. Une grande inspiration, relâche et STOP. Arrête de respirer". "Détend toi et observe tes sensations". Se détendre ? Mmm, plus facile à dire qu'à faire. J'ai du mal à me laisser aller. Se concentrer sur la sensation de picotement et d'étourdissement semble aider un peu.
"Une minute vingt-cinq toujours sans air dans le poumon". L'envie de respirer devient plus forte.
"Ok, Inspire à fond et TIENS, poumon plein".
Je suis heureux de m'exécuter. Au bout d'une dizaine de secondes, la voix me demande de lâcher prise avant de me tirer dans un second cycle et puis un troisième de respiration plus intense et de périodes de rétention plus longues. L'expérience positive du premier tour m'aide à laisser aller, mon esprit ne semble plus interférer. Je suis seul avec ma respiration et la voix de Wim.
La séance entière dure moins de quinze minutes mais semble plus longue que cela. Je suis déconcerté par toutes ces sensations étranges qui traversent mon corps. Je suis envahi par un sentiment de calme et de bien-être. C'est définitivement un GO pour la prochaine étape.
Livre et formation en ligne
Comment puis-je aller plus loin ? Le site web de Wim Hof propose un ensemble de livres, de formations en ligne et de workshops. Je me procure le seul livre disponible en anglais, à cette époque, "Becoming the Iceman" de Justin Rosales, l'un des premiers adeptes de Wim Hof qui nous raconte son expérience de changement de vie. En même temps, je m'inscrit à la formation en ligne "Les fondements", en espérant que cela en vaille la peine.
La formation se compose de 10 sections débloquées chaque semaine. Elle couvre les trois piliers de la méthode, la respiration consciente, l'exposition graduelle au froid et la gestion de l'état d'esprit. Elle comprend également des mouvements de yoga, des séances de respiration guidées, des défis et exercices. Les protagonistes apparaissant dans ces vidéos sont: un professeur de yoga (Marijke, que je rencontrerai plus tard dans une formation de coaches en respiration), quelques adeptes "cobayes", Wim et son chien.
Chaque leçon commence par une séance de yoga destinée à détendre notre corps et plus particulièrement notre système respiratoire, suivie de quelques brèves explications sur la technique de la semaine. Ensuite, Wim dirige les étudiants à travers une session de respiration. La session se termine par un échange de questions-réponses entre Wim et les étudiants.
Je suis obstinément chaque session, semaine après semaine. Je note mes progrès d'abord dans le cahier fourni puis sur l'application mobile. Je m'efforce de commencer chaque journée par une séance de respiration guidée disponibles gratuitement sur YouTube. A l'époque un point d'inquiétude particulier était que mon temps de rétention diminuait bizarrement au fil du temps. Une recherche sur la communauté m'a permis d'en saisir les causes. Premièrement, ce n'est pas un problème. La rétention n'est qu'une partie de la technique de la respiration qui a une fonction spécifique. Ce n'est pas un objectif en soi. Nous ne cherchons pas à battre des records du monde ici, mais simplement à retenir notre respiration jusqu'à ce que nous ressentions l'envie de respirer et à essayer, doucement mais toujours sans forcer, de la prolonger un peu. Deuxièmement, le fait de me concentrer sur mon temps de rétention ne m'aide pas vraiment à me détendre. Je décide donc d'arrêter de m'inquiéter et de penser à la durée de ma rétention et juste de laisser faire. Si vous m'aviez demandé à cette époque comment je retenais ma respiration, ma réponse aurait été : Je ne sais pas et je m'en fiche. Il y a également un troisième facteur influençant la durée de rétention, je l'apprendrai plus tard.
En ce qui concerne le froid, la formation vidéo de 10 semaines m'a permis d'entrer doucement et lentement en contact avec Madame Froid, comme l'appelle Hana Moravcikova dans son livre "The Ice Apprentice".
Étant extrêmement sujet aux doigts blancs, je mets un point d'honneur à suivre strictement les instructions. Mon premier défi à cet égard est le seau à glace. Comme il fait froid dehors, je remplis un seau de taille moyenne avec des morceaux de glace provenant de mon étant, je verse de l'eau dessus et je trempe chaque main, l'une après l'autre, pendant deux longues minutes. Je me concentre sur la vidéo de formation dans laquelle Wim montre comment faire. Étonnamment, cela s'avère tout à fait supportable. La couleur rouge sang de mes mains me rappelle les jeux de neige de mon enfance, une époque où le froid n'était pas inconfortable. La douche froide s'avère être un plus grand défi.
Mon acclimatation à la douche froide commence par l'ouverture progressive de l'eau froide, à la fin de ma douche chaude habituelle, le mélange du chaud et du froid pendant un certain temps, puis la baisse de l'eau chaude et la lutte pour garder mon corps sous l'eau froide pendant 30 secondes. Je décide de garder ce rythme pendant les prochains jours. Ensuite, j'augmente progressivement la durée d'immersion sous l'eau froide jusqu'à deux minutes, cinq minutes et dix minutes avant de revenir à cinq. Non pas que je ne puisse supporter plus, mais pour éviter un gaspillage inutile et épouvantable d'eau.
Depuis, ma routine matinale comprend une séance de respiration guidée suivie d'un tête-à-tête avec Mme Froid sous forme de douche froide et ce même lors de mes déplacement à l'étranger. En fait, je m'amuse à évaluer la capacité des hôtels à fournir une douche froide ! Pour être tout à fait honnête, j'appréhende toujours l'inconfort de la première minute de mon immersion froide semblable à l'inconfort que lorsqu'on entre dans une piscine. Il est toujours présent.
Tout se passe bien. J'avance à grands pas dans la formation en ligne et ma relation avec Mme Froid est au beau fixe. Je sens que le moment est venu de passer à la vitesse supérieure. Je consulte la liste des activités disponibles sur le site et trouve l'événement suivant : Week-end au centre Wim Hof, Stroe, Pays-Bas. La description indique : Allez plus loin que vous n'êtes jamais allé auparavant. Au programme, yoga, respiration et bain de glace.
Cela semble excitant et correspondre à mes attentes : aller plus loin dans l'expérience, se mélanger et échanger avec d'autres pratiquants. Le seul bémol est que ce week-end n'est pas dirigé par Wim en personne, une réserve qui va vite se révéler fausse. Je m'y inscris.
La formation se compose de 10 sections débloquées chaque semaine. Elle couvre les trois piliers de la méthode, la respiration consciente, l'exposition graduelle au froid et la gestion de l'état d'esprit. Elle comprend également des mouvements de yoga, des séances de respiration guidées, des défis et exercices. Les protagonistes apparaissant dans ces vidéos sont: un professeur de yoga (Marijke, que je rencontrerai plus tard dans une formation de coaches en respiration), quelques adeptes "cobayes", Wim et son chien.
Chaque leçon commence par une séance de yoga destinée à détendre notre corps et plus particulièrement notre système respiratoire, suivie de quelques brèves explications sur la technique de la semaine. Ensuite, Wim dirige les étudiants à travers une session de respiration. La session se termine par un échange de questions-réponses entre Wim et les étudiants.
Je suis obstinément chaque session, semaine après semaine. Je note mes progrès d'abord dans le cahier fourni puis sur l'application mobile. Je m'efforce de commencer chaque journée par une séance de respiration guidée disponibles gratuitement sur YouTube. A l'époque un point d'inquiétude particulier était que mon temps de rétention diminuait bizarrement au fil du temps. Une recherche sur la communauté m'a permis d'en saisir les causes. Premièrement, ce n'est pas un problème. La rétention n'est qu'une partie de la technique de la respiration qui a une fonction spécifique. Ce n'est pas un objectif en soi. Nous ne cherchons pas à battre des records du monde ici, mais simplement à retenir notre respiration jusqu'à ce que nous ressentions l'envie de respirer et à essayer, doucement mais toujours sans forcer, de la prolonger un peu. Deuxièmement, le fait de me concentrer sur mon temps de rétention ne m'aide pas vraiment à me détendre. Je décide donc d'arrêter de m'inquiéter et de penser à la durée de ma rétention et juste de laisser faire. Si vous m'aviez demandé à cette époque comment je retenais ma respiration, ma réponse aurait été : Je ne sais pas et je m'en fiche. Il y a également un troisième facteur influençant la durée de rétention, je l'apprendrai plus tard.
En ce qui concerne le froid, la formation vidéo de 10 semaines m'a permis d'entrer doucement et lentement en contact avec Madame Froid, comme l'appelle Hana Moravcikova dans son livre "The Ice Apprentice".
Étant extrêmement sujet aux doigts blancs, je mets un point d'honneur à suivre strictement les instructions. Mon premier défi à cet égard est le seau à glace. Comme il fait froid dehors, je remplis un seau de taille moyenne avec des morceaux de glace provenant de mon étant, je verse de l'eau dessus et je trempe chaque main, l'une après l'autre, pendant deux longues minutes. Je me concentre sur la vidéo de formation dans laquelle Wim montre comment faire. Étonnamment, cela s'avère tout à fait supportable. La couleur rouge sang de mes mains me rappelle les jeux de neige de mon enfance, une époque où le froid n'était pas inconfortable. La douche froide s'avère être un plus grand défi.
Mon acclimatation à la douche froide commence par l'ouverture progressive de l'eau froide, à la fin de ma douche chaude habituelle, le mélange du chaud et du froid pendant un certain temps, puis la baisse de l'eau chaude et la lutte pour garder mon corps sous l'eau froide pendant 30 secondes. Je décide de garder ce rythme pendant les prochains jours. Ensuite, j'augmente progressivement la durée d'immersion sous l'eau froide jusqu'à deux minutes, cinq minutes et dix minutes avant de revenir à cinq. Non pas que je ne puisse supporter plus, mais pour éviter un gaspillage inutile et épouvantable d'eau.
Depuis, ma routine matinale comprend une séance de respiration guidée suivie d'un tête-à-tête avec Mme Froid sous forme de douche froide et ce même lors de mes déplacement à l'étranger. En fait, je m'amuse à évaluer la capacité des hôtels à fournir une douche froide ! Pour être tout à fait honnête, j'appréhende toujours l'inconfort de la première minute de mon immersion froide semblable à l'inconfort que lorsqu'on entre dans une piscine. Il est toujours présent.
Tout se passe bien. J'avance à grands pas dans la formation en ligne et ma relation avec Mme Froid est au beau fixe. Je sens que le moment est venu de passer à la vitesse supérieure. Je consulte la liste des activités disponibles sur le site et trouve l'événement suivant : Week-end au centre Wim Hof, Stroe, Pays-Bas. La description indique : Allez plus loin que vous n'êtes jamais allé auparavant. Au programme, yoga, respiration et bain de glace.
Cela semble excitant et correspondre à mes attentes : aller plus loin dans l'expérience, se mélanger et échanger avec d'autres pratiquants. Le seul bémol est que ce week-end n'est pas dirigé par Wim en personne, une réserve qui va vite se révéler fausse. Je m'y inscris.
Le weekend à Stroe (chez Wim Hof)
L'expérience communautaire commence sur le chemin de Stroe avec Kaya qui partage la route. La première expérience de Kaya à la méthode est assez différente de la mienne. Ces sur les conseils de son docteur que Kaya a abordé la méthode.
" Tout à commencé il y a un an, alors que j'étais dans une phase sans énergie et sans souffle. Mon médecin m'a conseillé de jeter un coup d'œil sur Internet à la méthode de respiration de Wim Hof. Je me suis renseigné, j'ai essayé à la maison, mais j'ai pensé qu'il valait mieux suivre un atelier pour bien faire, alors je suis allé à un atelier et j'ai été pris au piège. À la fin de la journée, ils ont montré un petit film sur le départ en expédition. Je savais que je devais y être, mais je ne savais pas pourquoi. Deux jours plus tard, je m'étais inscrit pour la Suède. C'est ainsi que ma grande aventure a commencé " - Kaya
Dans le gymnase du Wim Hof Center, je me trouve en compagnie d' une trentaine de personnes originaires des Pays-Bas, d'Allemagne, de France, d'Italie et de Belgique, âgées de dix-huit à septante ans. Pour ce weekend nos instructeurs sont Daniel Kluken, l'un des lieutenant WH les plus expérimentés, et sa compagne Ingvild Molenaar, experte en mouvements corporels.
Pour commencer, Daniel et Ingvild nous présentent deux réactifs clés de la méthode.
#1 - Se laisser aller, ne pas résister à ce qui vient à nous, ne pas résister à ce que nous pourrions expérimenter et ressentir. Un sacré défi pour certains d'entre-nous qui s'efforcent de garder le contrôle de tous les aspects de notre vie. Notre capacité à lâcher prise est mise à l'épreuve en apprenant de ne pas attendre de programme pour ce week-end, mais plutôt à nous préparer à tout.
#2 - Concentration (Focus). De nos jours, notre capacité à nous concentrer et à nous focaliser sur une seule chose à la fois est mise à rude épreuve. Après quelques instants de concentration, notre esprit ne peut s'empêcher de vagabonder. Pourtant, rester concentré sur le moment présent est important pour notre perception, notre mémoire et notre apprentissage. Pour expérimenter l'importance de rester concentré, Daniel et Ingvild nous entraînent dans notre premier exercice de la journée : S'asseoir face à notre voisin, en se regardant dans les yeux. Pendant les deux minutes suivantes, l'un d'entre-nous se présente, parle de son expérience de la méthode et de ce qu'il attend de cet atelier. Pendant ce temps, le binôme garde le contact visuel et écoute attentivement et silencieusement, sans interruption. À l'expiration du temps imparti, nous échangeons nos rôles et commençons un deuxième tour. Ensuite, surprise, chaque participant est invité à tour de rôle à présenter son binôme au groupe.
Partons en promenade. Daniel et Ingvild nous invitent à nous rassembler dehors pour une promenade pieds nus. Marcher pieds nus est quelque chose que nous faisons sans doute tous occasionnellement pendant nos vacances d'été et généralement sur ou près d'une plage ou d'une piscine, mais rarement dans notre maison, notre jardin et certainement pas dans la rue, dans un parc ou une forêt. Daniel conduit notre groupe compact dans la rue. Nous sommes en mai, donc le froid n'est certainement plus un défi. Le but de cet exercice est de se familiariser avec les sensations sensibles, parfois agréables, parfois inconfortables, générées par les 200.000 terminaisons nerveuses de nos pieds sur l'herbe, les graviers, la rue, le chemin de bois. Les plus habitués d'entre-nous se promènent torse nu. Des promeneurs et des cyclistes amusés et stupéfaits assistent à cette procession inhabituelle. L'ambiance est conviviale, les gens discutent ensemble. Nous entrons maintenant dans la forêt où l'on nous demande de former un cercle, de nous détendre et de prendre conscience de l'environnement : Nous, le groupe, les oiseaux qui chantent, le vent qui souffle dans les arbres, le rythme de notre respiration qui entre et sort.
De retour au centre, Daniel et Ingvild abordent le premier pilier de la méthode : la respiration. Tout d'abord, ils nous aident à prendre conscience de nos mauvaises habitudes respiratoires en remarquant le nombre de respirations que nous prenons par minute. Un adulte typique prend environ 12 respirations par minute. Ils nous présentent la manière correcte de respirer, par le ventre et la poitrine. Nous sommes invités à tester et à remarquer le remplissage de notre ventre et de notre poitrine d'abord avec nos mains, puis en soufflant dans un ballon avec nos pieds à nonante degrés sur le mur et enfin avec l'aide d'un camarade qui place ses mains sur le bas, le milieu et le haut de notre dos.
Après un délicieux déjeuner végétarien et une séance de Yin Yoga dirigée par Ingvild, Daniel nous présente La technique de respiration de Wim Hof. Après une séance d'essai et quelques questions-réponses, nous sommes prêts à embarquer dans notre premier train respiratoire de quatre wagons de trente à cinquante respirations soutenues par le thème musical d'Avatar.
L'expérience est complètement différente de ce que j'ai vécu jusqu'à présent. Daniel se révèle être un formidable chef d'orchestre qui nous guide à travers cette symphonie respiratoire.
L'atmosphère est électrisée par la puissance de la respiration du groupe. C'est une chose de respirer pour nous, c'en est une autre d'être un élément de toute une symphonie. La respiration est si intense et puissante que Daniel utilise un micro pour nous guider.
"Maintenant, Inspire profondément et expire , Inspire et expire, Inspire à fond, expire tout, aspire et relâche simplement. Détends-toi ".
Le bruit fort de la respiration fait soudain place à un moment de flottement bienheureux rythmé par la musique et la voix de Daniel.
"Dans ce moment de relaxation totale, scrute votre corps. Que ressents-tu ? Concentre toi sur tes sensations, intensifie-les."
"Lorsque l'envie de respirer surgit, prends une profonde inspiration et retiens-la pendant cinq, dix ou quinze secondes. Puis relaxe toi, et commence un nouveau cycle d'inspiration et d'expiration profondes".
Progressivement, des notes de respiration surgissent ici et là dans la salle. Lorsque tout le groupe est de retour, Daniel nous emmène dans les prochains cycles de respirations profondes, chacun avec une intensité et une profondeur accrues, jusqu'au grand final.
"Suis simplement mes indications. Écoute tes propres sensations. 50, 49, 48, 47..., 44...,40, 39, 38..., 36..., 34...,33, 32, 31"
"Et maintenant descends plus profondément dans ton système. Plus de relaxation s'installe, plus profondément, plus profondément, plus profondément, 24, 23...,20, 19, 18, 17, 16, 15, 14, ...11"
"Allez vas-y. Mets de la puissance, 10, 9. Tous ensemble, 8, 7, 6, 5. Plus profondement, plus profondement, plus profondement, 4, 3, 2, 1"
"Maintenant une grande et profonde inspiration, relâche tout. Encore une fois, inspire profondément et relâche. Et reste sans air dans les poumons. Observe simplement. Arrête de respirer. Profite de ce dernier moment de relaxation. Rencontre-toi d'une nouvelle manière. Après tes cinq à quinze secondes de retenue. Tu reprends ta respiration normale. Observe et ressent simplement."
" Tout à commencé il y a un an, alors que j'étais dans une phase sans énergie et sans souffle. Mon médecin m'a conseillé de jeter un coup d'œil sur Internet à la méthode de respiration de Wim Hof. Je me suis renseigné, j'ai essayé à la maison, mais j'ai pensé qu'il valait mieux suivre un atelier pour bien faire, alors je suis allé à un atelier et j'ai été pris au piège. À la fin de la journée, ils ont montré un petit film sur le départ en expédition. Je savais que je devais y être, mais je ne savais pas pourquoi. Deux jours plus tard, je m'étais inscrit pour la Suède. C'est ainsi que ma grande aventure a commencé " - Kaya
Dans le gymnase du Wim Hof Center, je me trouve en compagnie d' une trentaine de personnes originaires des Pays-Bas, d'Allemagne, de France, d'Italie et de Belgique, âgées de dix-huit à septante ans. Pour ce weekend nos instructeurs sont Daniel Kluken, l'un des lieutenant WH les plus expérimentés, et sa compagne Ingvild Molenaar, experte en mouvements corporels.
Pour commencer, Daniel et Ingvild nous présentent deux réactifs clés de la méthode.
#1 - Se laisser aller, ne pas résister à ce qui vient à nous, ne pas résister à ce que nous pourrions expérimenter et ressentir. Un sacré défi pour certains d'entre-nous qui s'efforcent de garder le contrôle de tous les aspects de notre vie. Notre capacité à lâcher prise est mise à l'épreuve en apprenant de ne pas attendre de programme pour ce week-end, mais plutôt à nous préparer à tout.
#2 - Concentration (Focus). De nos jours, notre capacité à nous concentrer et à nous focaliser sur une seule chose à la fois est mise à rude épreuve. Après quelques instants de concentration, notre esprit ne peut s'empêcher de vagabonder. Pourtant, rester concentré sur le moment présent est important pour notre perception, notre mémoire et notre apprentissage. Pour expérimenter l'importance de rester concentré, Daniel et Ingvild nous entraînent dans notre premier exercice de la journée : S'asseoir face à notre voisin, en se regardant dans les yeux. Pendant les deux minutes suivantes, l'un d'entre-nous se présente, parle de son expérience de la méthode et de ce qu'il attend de cet atelier. Pendant ce temps, le binôme garde le contact visuel et écoute attentivement et silencieusement, sans interruption. À l'expiration du temps imparti, nous échangeons nos rôles et commençons un deuxième tour. Ensuite, surprise, chaque participant est invité à tour de rôle à présenter son binôme au groupe.
Partons en promenade. Daniel et Ingvild nous invitent à nous rassembler dehors pour une promenade pieds nus. Marcher pieds nus est quelque chose que nous faisons sans doute tous occasionnellement pendant nos vacances d'été et généralement sur ou près d'une plage ou d'une piscine, mais rarement dans notre maison, notre jardin et certainement pas dans la rue, dans un parc ou une forêt. Daniel conduit notre groupe compact dans la rue. Nous sommes en mai, donc le froid n'est certainement plus un défi. Le but de cet exercice est de se familiariser avec les sensations sensibles, parfois agréables, parfois inconfortables, générées par les 200.000 terminaisons nerveuses de nos pieds sur l'herbe, les graviers, la rue, le chemin de bois. Les plus habitués d'entre-nous se promènent torse nu. Des promeneurs et des cyclistes amusés et stupéfaits assistent à cette procession inhabituelle. L'ambiance est conviviale, les gens discutent ensemble. Nous entrons maintenant dans la forêt où l'on nous demande de former un cercle, de nous détendre et de prendre conscience de l'environnement : Nous, le groupe, les oiseaux qui chantent, le vent qui souffle dans les arbres, le rythme de notre respiration qui entre et sort.
De retour au centre, Daniel et Ingvild abordent le premier pilier de la méthode : la respiration. Tout d'abord, ils nous aident à prendre conscience de nos mauvaises habitudes respiratoires en remarquant le nombre de respirations que nous prenons par minute. Un adulte typique prend environ 12 respirations par minute. Ils nous présentent la manière correcte de respirer, par le ventre et la poitrine. Nous sommes invités à tester et à remarquer le remplissage de notre ventre et de notre poitrine d'abord avec nos mains, puis en soufflant dans un ballon avec nos pieds à nonante degrés sur le mur et enfin avec l'aide d'un camarade qui place ses mains sur le bas, le milieu et le haut de notre dos.
Après un délicieux déjeuner végétarien et une séance de Yin Yoga dirigée par Ingvild, Daniel nous présente La technique de respiration de Wim Hof. Après une séance d'essai et quelques questions-réponses, nous sommes prêts à embarquer dans notre premier train respiratoire de quatre wagons de trente à cinquante respirations soutenues par le thème musical d'Avatar.
L'expérience est complètement différente de ce que j'ai vécu jusqu'à présent. Daniel se révèle être un formidable chef d'orchestre qui nous guide à travers cette symphonie respiratoire.
L'atmosphère est électrisée par la puissance de la respiration du groupe. C'est une chose de respirer pour nous, c'en est une autre d'être un élément de toute une symphonie. La respiration est si intense et puissante que Daniel utilise un micro pour nous guider.
"Maintenant, Inspire profondément et expire , Inspire et expire, Inspire à fond, expire tout, aspire et relâche simplement. Détends-toi ".
Le bruit fort de la respiration fait soudain place à un moment de flottement bienheureux rythmé par la musique et la voix de Daniel.
"Dans ce moment de relaxation totale, scrute votre corps. Que ressents-tu ? Concentre toi sur tes sensations, intensifie-les."
"Lorsque l'envie de respirer surgit, prends une profonde inspiration et retiens-la pendant cinq, dix ou quinze secondes. Puis relaxe toi, et commence un nouveau cycle d'inspiration et d'expiration profondes".
Progressivement, des notes de respiration surgissent ici et là dans la salle. Lorsque tout le groupe est de retour, Daniel nous emmène dans les prochains cycles de respirations profondes, chacun avec une intensité et une profondeur accrues, jusqu'au grand final.
"Suis simplement mes indications. Écoute tes propres sensations. 50, 49, 48, 47..., 44...,40, 39, 38..., 36..., 34...,33, 32, 31"
"Et maintenant descends plus profondément dans ton système. Plus de relaxation s'installe, plus profondément, plus profondément, plus profondément, 24, 23...,20, 19, 18, 17, 16, 15, 14, ...11"
"Allez vas-y. Mets de la puissance, 10, 9. Tous ensemble, 8, 7, 6, 5. Plus profondement, plus profondement, plus profondement, 4, 3, 2, 1"
"Maintenant une grande et profonde inspiration, relâche tout. Encore une fois, inspire profondément et relâche. Et reste sans air dans les poumons. Observe simplement. Arrête de respirer. Profite de ce dernier moment de relaxation. Rencontre-toi d'une nouvelle manière. Après tes cinq à quinze secondes de retenue. Tu reprends ta respiration normale. Observe et ressent simplement."
À leur propre rythme, les participants émergent à contrecœur de ce bel état de paix. Leur visage exprime un sentiment mêlé d'étonnement, de puissance et de soulagement. Une bonne façon de clôturer la journée. Nous passons le reste de la soirée au centre à socialiser les uns avec les autres, un autre effet secondaire positif de la méthode.
Faire face aux mêmes adversités, défis et exploits crée des liens intenses. Des personnes qui ne se connaissent pas à l'aube d'un atelier WH le quitte "amis ". Comme je le constaterai plus tard, ce rapprochement est encore plus intense dans une aventure hivernale.
Faire face aux mêmes adversités, défis et exploits crée des liens intenses. Des personnes qui ne se connaissent pas à l'aube d'un atelier WH le quitte "amis ". Comme je le constaterai plus tard, ce rapprochement est encore plus intense dans une aventure hivernale.
Jour 2
Je suis réveillé par le chants des oiseaux dans les arbres autour du gymnase. Autour de moi, beaucoup de mes camarades sont encore couchés, enveloppés dans leur sac de couchage. De retour de la douche, bien sûr, froide, je rejoins Arnauld qui médite dans le jardin sous les chauds rayons du soleil. La journée s'annonce prometteuse. Arnauld est un thérapeute français qui a commencé à pratiquer la méthode en solitaire il y a environ un an. Depuis, ses journées commencent par le triptyque : séance de respiration, méditation, douche froide. Il aime aussi courir torse nu, surtout en hiver. Arnauld est ici pour approfondir l'expérience de la méthode car il envisage de l'intégrer dans sa pratique thérapeutique. Progressivement, derrière nous dans le gymnase et à côté de nous dans le jardin, nos camarades de jeu s'agitent. Le petit déjeuner est servi. Nous sommes prêts pour la deuxième phase de notre atelier qui s'annonce plus challenging.
De retour sur nos tapis, Ingvild entame cette journée en nous emmenant à travers une série de poses de yoga à la fois relaxantes et intenses portant des noms bizarres comme sphinx, le phoque, le dragon, l'enfant, le balancement, le lacet de chaussure et bien d'autres, ouvrant notre corps pour notre première séance de respiration de la journée. Je note mentalement de m'inscrire à un cours de yin yoga.
Ensuite, Daniel nous offre un aperçu de la théorie qui sous-tend la méthode de respiration tout en évitant soigneusement les détails. Ce n'est ni l'endroit ni le moment. Nous sommes ici pour expérimenter, pour ressentir les bienfaits de la méthode. L'un des sujets qu'il aborde est l'acidité du corps par rapport à l'alcalinité ou au niveau de pH et la façon dont nous pouvons l'influencer simplement en respirant. La technique de respiration entraîne une diminution immédiate et profonde du CO2 ce qui influence le pH sanguin qui devient plus alcalin. Pour en faire l'expérience, on nous donne un morceau de papier pH sur lequel nous sommes invités à faire pipi avant la séance de respiration, ce qui a provoque une longue queue aux toilettes. Ceux qui réussissent à faire pipi vérifient ensuite leur résultat par rapport à une échelle de pH. La plupart d'entre-nous se situent du côté acide de l'échelle. Après la séance de respiration, nous sommes invités à tester à nouveau notre pH. Cette fois, notre papier prend une couleur verte à bleue traduisant un état alcalin plus sain, Quod Erath Demonstrandum !
Notre esprit est soudain distrait par une agitation extérieure. Un fournisseur de glaçons est en train de décharger un tas de sacs de glaçons tandis que d'autres s'affairent à verser leur contenu dans un énorme jacuzzi situé à côté du gymnase. C'est le signe que nous entrons dans la seconde partie de notre atelier : L'EXPOSITION AU FROID.
En guise de mise en bouche, une dizaine de seaux remplis de glaçons sont distribués sur le sol du gymnase. On nous demande de nous rassembler autour d'eux et, au signal de Daniel, de plonger et de garder une main dedans pendant deux minutes.
Le silence est rompu par la voix de Daniel.
"Concentre-toi sur tes sensations. Prends de longues inspirations, détends-toi... Encore une minute".
Ici et là, des gémissements se font entendre.
"Continue à respirer".
Pour certains d'entre nous, qui attendent désespérément le signal de fin, cet exercice se transforme en quelque chose de proche de la torture. "Et deux minutes. Enlevez votre main".
Un énorme cri de soulagement remplit la pièce. "Maintenant, l'autre. Plongez votre autre main".
Malgré les propos apaisants de Daniel sur la grande sensibilité de nos extrémités par rapport au reste du corps, cet exercice ne contribue pas à apaiser l'anxiété qui habite certains d'entre nous quant à l'étape suivante, le trempage dans le plus grand seau qui nous attend dehors. L'opération de remplissage du jacuzzi est maintenant terminée.
Avant de nous confronter à nos peurs, Daniel, probablement inspiré par le film du même titre, nous invite à faire un détour par le "Lalaland". Ce qu'il nous propose en fait, c'est d'expérimenter une version plus intense de la technique de respiration WH qui procure des sensations similaires à celles produites par la consommation de DMT, un hallucinogène, sans les effets secondaires indésirables.
Daniel explique :
"Les mécanismes de la respiration puissante peuvent donner à notre cerveau une petite dose de DMT et nous emmener dans le "Lalaland". Durant cette session. vous pourriez expérimenter des émotions intenses et incontrôlées et des sensations physiques telles que des frissons le long de la colonne vertébrale, des vagues d'électricité au travers du corps".
Après une description claire du protocole de respiration, Daniel nous conduit à travers notre expérience psychédélique sur un thème musical épique. Cela commence par une série de cycles respiratoires normaux, semblables à ce que nous avons vécu précédemment. Soudain, Daniel annonce : "Maintenant, soyez prêts. Le train quitte la gare".
C'est le signal de départ de cycles plus intenses.
"Suivez le tempo. Ventre, poitrine, tête. Ventre, poitrine, tête".
Comme un train à vapeur qui prend de la vitesse, le tempo de Daniel s'accélère.
"Allez. Le train roule de plus en plus vite. Inspire, Expire, Inspire, Expire, IN, OUT. A présent, inspirez profondément et poussez l'oxygène vers le cerveau en serrant tout votre corps comme un tube de dentifrice, en commençant par le ventre, y compris les poignets, les épaules, le cou, et tenez pendant 10, 9, 8....1 et laissez aller".
Tout mon corps et mon esprit sont submergés par une onde électrique. Je me sens comme un élastique tendu qui se relâche soudainement. Pendant quelques secondes, je suis déconnecté de mon cerveau et de mon corps.
Pas le temps d'y penser, Daniel nous emmène au travers de deux autres cycles de respirations intenses, vers le sommet d'une montagne russe (Rollercoaster). Puis vient le décompte final :
"10, 9, 8....1 Laissez-vous aller"
On nous avait promis le "Lalaland" et au "Lalaland" nous sommes allés ! Une explosion d'émotions incontrôlées envahit le gymnase. Certains éclatent d'un rire imparable tandis que d'autres, comme moi, sommes submergés par les larmes, des larmes de joie, de gratitude et de reconnaissance.
"A un moment le rythme était si intense que je n'arrivais plus à respirer, ce sentiment de panique m'a ramené à l'époque de mon enfance asthmatique qui m'a privé de nombreux plaisirs et expériences d'enfance comme les jeux en plein air avec mes amis au printemps et en été. Puis, comme un volcan en éruption éjectant des tonnes de roches millénaires, un cri s'est bruyamment éjecté du fond de mes entrailles, suivi de nombreux autres que je n'ai pu arrêter. Je me suis rendu compte que la pièce entière était remplie de tels cris. Je n'avais jamais ressenti une telle béatitude et un tel moment de paix de toute ma vie. Je me sentais soulagé des contraintes émotionnelles conscientes et inconscientes. Des larmes de joie coulaient sur mon visage" - Madis Meister.
"En tant qu'êtres humains, nous avons parfois tendance à ignorer les émotions douloureuses. Mais si nous ne les traitons pas, elles restent tapies dans notre corps. La meilleure façon de se débarrasser de cette merde est de respirer et de rester un moment avec ce qui se présente" - Daniel Kluken
Daniel annonce la prochaine activité.
"Ok faite des groupes de 4 ou 5, enfilez votre maillot et retrouvons-nous dehors dans dix minutes".
Le moment semble venu de prendre notre premier bain glacé. Les gens s'affairent dans une atmosphère mêlée d'excitation et d'anxiété.
Alors qu'une partie de moi attendait ce moment avec impatience, une autre se met en mode alerte. La voix de mon petit ange gardien me murmure quelque chose comme "Allez, c'est complètement fou. Ne fais pas ça ".
Dehors, Daniel et Ingvild nous montrent comment nous réchauffer en pratiquant la danse du petit poney et activer notre graisse brune! On nous recommande de nous immerger jusqu'au cou en une seule fois et de nous détendre au travers de longues expirations. C'est un exercise de groupe., à savoir que l'on entre dans le bain de glace en groupe, on garde le contact visuel avec nos camarades et dès que l'un d'entre nous souhaite sortir, nous sortons en groupe, puis on se réchauffer en groupe.
Pour les observateurs extérieurs, la scène pourrait paraitre étrange. Des grappes de personnes en tenue de bain, debout comme si elles étaient sur le dos de poneys, bougent alternativement leurs bras de part et d'autre de leur poitrine e poussant des notes de "Ouuuu" et "Aaaahhh".
Après environ cinq minutes d'échauffement, un premier groupe entre dans le jacuzzi soutenu par les "Ouuuuu" et "Aaahhh" des autres. Lentement mais sûrement, ils s'immergent jusqu'au cou. Certains ferment les yeux, d'autres commencent à respirer de manière chaotique. Daniel et Ingvild, sont là, les regardant attentivement.
"Détendez-vous. Respirez lentement au travers de longues expirations. Gardez les yeux ouverts, regardez vos camarades dans les yeux. Oui, c'est ça. Ok, deux minute sont passées, sortez et allez vous échauffer".
Mon groupe est le troisième à y passer. Sans hésiter, nous enjambons les bords du jacuzzi avant de nous enfoncer dans l'épaisse couche de glaçons. Comme on pouvait s'y attendre, la température est glacial. J'arrête de penser et me concentre sur ma respiration. Je suis ici dans l'instant présent. Daniel pose sa main sur mon épaule : "Détends-toi. Descend jusqu'au épaule". Puis, comme des moines tibétains, nous nous lançons dans un fredonnement harmonieux à l'unisson "Hummmmm, Oooo. Aaaaaaaa".
Je vais bien, je me sens bien. Nos yeux s'interconnectent. Un sourire se dessine sur notre visage.
Oui, nous l'avons fait ! Nous prenons un moment pour nous féliciter avant de reprendre notre danse au ralenti, "Ouuuu, Aaaahhh, Ouuu Aaaaah" et de la mélanger avec une série de squats. Nous nous essayons ensuite à la méthode d'activation de la graisse brune. Assis, nous effectuons une série d'inspirations et d'expirations puissantes, retenons notre respiration à poumons plein, comprimons tous les muscles du ventre et thorax jusqu'à un point situé derrière les oreilles. À un moment donné, je me suis senti partir à la dérive pendant quelques secondes.
Une fois que tous les groupes sont passés, Daniel ouvre le bar à trempette, sauna et bain suédois sont à notre disposition;
Nous passons d'un endroit à l'autre dans une atmosphère amicale et joyeuse, en discutant et en riant tous ensemble.
Trente minutes plus tard, toujours en maillot de bain, certains enveloppés dans leur serviette, tout le groupe se rassemble autour d'un feu de camp en plein air pour la conclusion, les questions et réponses et le dernier partage d'expériences.
En guise de conclusion, nous sommes invités à nous lever, bras dessus, bras dessous, et à prendre un moment pour nous regarder dans les yeux les uns les autres.
"En plus d'expérimenter et de nous confronter aux trois piliers, la respiration, l'exposition au froid et l'état d'esprit, ces ateliers nous reconnectent notre moi intérieur, avec les autres, toutes ces personnes formidables de nationalités et d'âges différents qui, il y a deux jours, ne se connaissaient pas, et enfin avec la nature" - Bart Pronk.
De retour sur nos tapis, Ingvild entame cette journée en nous emmenant à travers une série de poses de yoga à la fois relaxantes et intenses portant des noms bizarres comme sphinx, le phoque, le dragon, l'enfant, le balancement, le lacet de chaussure et bien d'autres, ouvrant notre corps pour notre première séance de respiration de la journée. Je note mentalement de m'inscrire à un cours de yin yoga.
Ensuite, Daniel nous offre un aperçu de la théorie qui sous-tend la méthode de respiration tout en évitant soigneusement les détails. Ce n'est ni l'endroit ni le moment. Nous sommes ici pour expérimenter, pour ressentir les bienfaits de la méthode. L'un des sujets qu'il aborde est l'acidité du corps par rapport à l'alcalinité ou au niveau de pH et la façon dont nous pouvons l'influencer simplement en respirant. La technique de respiration entraîne une diminution immédiate et profonde du CO2 ce qui influence le pH sanguin qui devient plus alcalin. Pour en faire l'expérience, on nous donne un morceau de papier pH sur lequel nous sommes invités à faire pipi avant la séance de respiration, ce qui a provoque une longue queue aux toilettes. Ceux qui réussissent à faire pipi vérifient ensuite leur résultat par rapport à une échelle de pH. La plupart d'entre-nous se situent du côté acide de l'échelle. Après la séance de respiration, nous sommes invités à tester à nouveau notre pH. Cette fois, notre papier prend une couleur verte à bleue traduisant un état alcalin plus sain, Quod Erath Demonstrandum !
Notre esprit est soudain distrait par une agitation extérieure. Un fournisseur de glaçons est en train de décharger un tas de sacs de glaçons tandis que d'autres s'affairent à verser leur contenu dans un énorme jacuzzi situé à côté du gymnase. C'est le signe que nous entrons dans la seconde partie de notre atelier : L'EXPOSITION AU FROID.
En guise de mise en bouche, une dizaine de seaux remplis de glaçons sont distribués sur le sol du gymnase. On nous demande de nous rassembler autour d'eux et, au signal de Daniel, de plonger et de garder une main dedans pendant deux minutes.
Le silence est rompu par la voix de Daniel.
"Concentre-toi sur tes sensations. Prends de longues inspirations, détends-toi... Encore une minute".
Ici et là, des gémissements se font entendre.
"Continue à respirer".
Pour certains d'entre nous, qui attendent désespérément le signal de fin, cet exercice se transforme en quelque chose de proche de la torture. "Et deux minutes. Enlevez votre main".
Un énorme cri de soulagement remplit la pièce. "Maintenant, l'autre. Plongez votre autre main".
Malgré les propos apaisants de Daniel sur la grande sensibilité de nos extrémités par rapport au reste du corps, cet exercice ne contribue pas à apaiser l'anxiété qui habite certains d'entre nous quant à l'étape suivante, le trempage dans le plus grand seau qui nous attend dehors. L'opération de remplissage du jacuzzi est maintenant terminée.
Avant de nous confronter à nos peurs, Daniel, probablement inspiré par le film du même titre, nous invite à faire un détour par le "Lalaland". Ce qu'il nous propose en fait, c'est d'expérimenter une version plus intense de la technique de respiration WH qui procure des sensations similaires à celles produites par la consommation de DMT, un hallucinogène, sans les effets secondaires indésirables.
Daniel explique :
"Les mécanismes de la respiration puissante peuvent donner à notre cerveau une petite dose de DMT et nous emmener dans le "Lalaland". Durant cette session. vous pourriez expérimenter des émotions intenses et incontrôlées et des sensations physiques telles que des frissons le long de la colonne vertébrale, des vagues d'électricité au travers du corps".
Après une description claire du protocole de respiration, Daniel nous conduit à travers notre expérience psychédélique sur un thème musical épique. Cela commence par une série de cycles respiratoires normaux, semblables à ce que nous avons vécu précédemment. Soudain, Daniel annonce : "Maintenant, soyez prêts. Le train quitte la gare".
C'est le signal de départ de cycles plus intenses.
"Suivez le tempo. Ventre, poitrine, tête. Ventre, poitrine, tête".
Comme un train à vapeur qui prend de la vitesse, le tempo de Daniel s'accélère.
"Allez. Le train roule de plus en plus vite. Inspire, Expire, Inspire, Expire, IN, OUT. A présent, inspirez profondément et poussez l'oxygène vers le cerveau en serrant tout votre corps comme un tube de dentifrice, en commençant par le ventre, y compris les poignets, les épaules, le cou, et tenez pendant 10, 9, 8....1 et laissez aller".
Tout mon corps et mon esprit sont submergés par une onde électrique. Je me sens comme un élastique tendu qui se relâche soudainement. Pendant quelques secondes, je suis déconnecté de mon cerveau et de mon corps.
Pas le temps d'y penser, Daniel nous emmène au travers de deux autres cycles de respirations intenses, vers le sommet d'une montagne russe (Rollercoaster). Puis vient le décompte final :
"10, 9, 8....1 Laissez-vous aller"
On nous avait promis le "Lalaland" et au "Lalaland" nous sommes allés ! Une explosion d'émotions incontrôlées envahit le gymnase. Certains éclatent d'un rire imparable tandis que d'autres, comme moi, sommes submergés par les larmes, des larmes de joie, de gratitude et de reconnaissance.
"A un moment le rythme était si intense que je n'arrivais plus à respirer, ce sentiment de panique m'a ramené à l'époque de mon enfance asthmatique qui m'a privé de nombreux plaisirs et expériences d'enfance comme les jeux en plein air avec mes amis au printemps et en été. Puis, comme un volcan en éruption éjectant des tonnes de roches millénaires, un cri s'est bruyamment éjecté du fond de mes entrailles, suivi de nombreux autres que je n'ai pu arrêter. Je me suis rendu compte que la pièce entière était remplie de tels cris. Je n'avais jamais ressenti une telle béatitude et un tel moment de paix de toute ma vie. Je me sentais soulagé des contraintes émotionnelles conscientes et inconscientes. Des larmes de joie coulaient sur mon visage" - Madis Meister.
"En tant qu'êtres humains, nous avons parfois tendance à ignorer les émotions douloureuses. Mais si nous ne les traitons pas, elles restent tapies dans notre corps. La meilleure façon de se débarrasser de cette merde est de respirer et de rester un moment avec ce qui se présente" - Daniel Kluken
Daniel annonce la prochaine activité.
"Ok faite des groupes de 4 ou 5, enfilez votre maillot et retrouvons-nous dehors dans dix minutes".
Le moment semble venu de prendre notre premier bain glacé. Les gens s'affairent dans une atmosphère mêlée d'excitation et d'anxiété.
Alors qu'une partie de moi attendait ce moment avec impatience, une autre se met en mode alerte. La voix de mon petit ange gardien me murmure quelque chose comme "Allez, c'est complètement fou. Ne fais pas ça ".
Dehors, Daniel et Ingvild nous montrent comment nous réchauffer en pratiquant la danse du petit poney et activer notre graisse brune! On nous recommande de nous immerger jusqu'au cou en une seule fois et de nous détendre au travers de longues expirations. C'est un exercise de groupe., à savoir que l'on entre dans le bain de glace en groupe, on garde le contact visuel avec nos camarades et dès que l'un d'entre nous souhaite sortir, nous sortons en groupe, puis on se réchauffer en groupe.
Pour les observateurs extérieurs, la scène pourrait paraitre étrange. Des grappes de personnes en tenue de bain, debout comme si elles étaient sur le dos de poneys, bougent alternativement leurs bras de part et d'autre de leur poitrine e poussant des notes de "Ouuuu" et "Aaaahhh".
Après environ cinq minutes d'échauffement, un premier groupe entre dans le jacuzzi soutenu par les "Ouuuuu" et "Aaahhh" des autres. Lentement mais sûrement, ils s'immergent jusqu'au cou. Certains ferment les yeux, d'autres commencent à respirer de manière chaotique. Daniel et Ingvild, sont là, les regardant attentivement.
"Détendez-vous. Respirez lentement au travers de longues expirations. Gardez les yeux ouverts, regardez vos camarades dans les yeux. Oui, c'est ça. Ok, deux minute sont passées, sortez et allez vous échauffer".
Mon groupe est le troisième à y passer. Sans hésiter, nous enjambons les bords du jacuzzi avant de nous enfoncer dans l'épaisse couche de glaçons. Comme on pouvait s'y attendre, la température est glacial. J'arrête de penser et me concentre sur ma respiration. Je suis ici dans l'instant présent. Daniel pose sa main sur mon épaule : "Détends-toi. Descend jusqu'au épaule". Puis, comme des moines tibétains, nous nous lançons dans un fredonnement harmonieux à l'unisson "Hummmmm, Oooo. Aaaaaaaa".
Je vais bien, je me sens bien. Nos yeux s'interconnectent. Un sourire se dessine sur notre visage.
Oui, nous l'avons fait ! Nous prenons un moment pour nous féliciter avant de reprendre notre danse au ralenti, "Ouuuu, Aaaahhh, Ouuu Aaaaah" et de la mélanger avec une série de squats. Nous nous essayons ensuite à la méthode d'activation de la graisse brune. Assis, nous effectuons une série d'inspirations et d'expirations puissantes, retenons notre respiration à poumons plein, comprimons tous les muscles du ventre et thorax jusqu'à un point situé derrière les oreilles. À un moment donné, je me suis senti partir à la dérive pendant quelques secondes.
Une fois que tous les groupes sont passés, Daniel ouvre le bar à trempette, sauna et bain suédois sont à notre disposition;
Nous passons d'un endroit à l'autre dans une atmosphère amicale et joyeuse, en discutant et en riant tous ensemble.
Trente minutes plus tard, toujours en maillot de bain, certains enveloppés dans leur serviette, tout le groupe se rassemble autour d'un feu de camp en plein air pour la conclusion, les questions et réponses et le dernier partage d'expériences.
En guise de conclusion, nous sommes invités à nous lever, bras dessus, bras dessous, et à prendre un moment pour nous regarder dans les yeux les uns les autres.
"En plus d'expérimenter et de nous confronter aux trois piliers, la respiration, l'exposition au froid et l'état d'esprit, ces ateliers nous reconnectent notre moi intérieur, avec les autres, toutes ces personnes formidables de nationalités et d'âges différents qui, il y a deux jours, ne se connaissaient pas, et enfin avec la nature" - Bart Pronk.
Portugal, première baignade nature
Deux semaines plus tard, je suis à Porto, au Portugal, fermement décidé à vivre ma première baignade en pleine nature, à savoir l'Atlantique. Le temps est exécrable, gris et venteux. La température extérieure est d'environ 12 °C, ce qui explique les plages désertes et les gens chaudement habillés.
Avec ma compagne, Valérie, nous flânons le long de la jetée à la recherche de l'endroit idéal. À ce moment-là, je ne sais pas qui de ma compagne ou moi est le plus anxieux. Faire cela tout seul et m'exposer aux regards et aux opinions des passants exige une sérieuse dose d'audace, d'assurance et d'engagement. Autant d'éléments sur lesquels porte le troisième pilier de la méthode.
Une fois sur la plage, les choses s'accélèrent. Je me dévêtis, enfile mon maillot et fonce vers ma cible. J'entre dans la mer, fends les vagues jusqu'à ce que l'eau m'arrive à la taille avant d'immerger tout mon corps jusqu'au cou comme je l'ai appris.
Fixant l'horizon, me laissant porter par les vagues, j'observe mes sensations. Je me sens bien. Après quelques minutes, je me retourne et note un groupe de passant m'observant comme si j'étais une baleine échouée.
De retour auprès de ma compagne, elle s'enquiert de mon état. Je me sens super bien. En bonne santé, fort et heureux. Et ce pour deux raisons :
#1 : Les effets positifs de l'eau froide.
#2 : J'ai surmonté mon anxiété et ai fait ce que je m'étais engagé à faire, indépendamment des conditions météorologiques, de l'interdiction de se baigner et de l'opinion des autres.
Je repart pour un second tour.
Avec ma compagne, Valérie, nous flânons le long de la jetée à la recherche de l'endroit idéal. À ce moment-là, je ne sais pas qui de ma compagne ou moi est le plus anxieux. Faire cela tout seul et m'exposer aux regards et aux opinions des passants exige une sérieuse dose d'audace, d'assurance et d'engagement. Autant d'éléments sur lesquels porte le troisième pilier de la méthode.
Une fois sur la plage, les choses s'accélèrent. Je me dévêtis, enfile mon maillot et fonce vers ma cible. J'entre dans la mer, fends les vagues jusqu'à ce que l'eau m'arrive à la taille avant d'immerger tout mon corps jusqu'au cou comme je l'ai appris.
Fixant l'horizon, me laissant porter par les vagues, j'observe mes sensations. Je me sens bien. Après quelques minutes, je me retourne et note un groupe de passant m'observant comme si j'étais une baleine échouée.
De retour auprès de ma compagne, elle s'enquiert de mon état. Je me sens super bien. En bonne santé, fort et heureux. Et ce pour deux raisons :
#1 : Les effets positifs de l'eau froide.
#2 : J'ai surmonté mon anxiété et ai fait ce que je m'étais engagé à faire, indépendamment des conditions météorologiques, de l'interdiction de se baigner et de l'opinion des autres.
Je repart pour un second tour.
La Norvège, une aventure hivernale
Je parcours la section Voyages et Expéditions du site Web de Wim Hof à la recherche d'un nouvel objectif. Il y a pas mal de stages attractifs de cinq à sept jours dans des paysages prometteurs comme l'Écosse, l'Irlande, la Suède ou la Norvège avec un mélange de respiration, de yoga, de nature et bien sûr d'exposition au froid. Finalement, après en avoir discuté avec Kaya, nous optons tous les deux pour une aventure hivernale en Norvège organisée par Daniel et Ingvild. On ne change pas une équipe qui gagne, n'est ce pas!
Le 30 octobre 2018, Kaya et moi sommes assis sur la banquette arrière de la BMW de Ruud que nous avons rencontré un peu plus tôt au terminal bateaux d'Oslo. La motivation de Ruud pour cette aventure c'est ses problèmes d'arthrite. La pratique de la méthode l'aide grandement à soulager la douleur, et à réduire les médicaments et les effets secondaires associés. En route vers Fargenes, dans le comté d'Oppland, nous faisons un détour par Lillhamer, le village où se sont déroulés les jeux olympiques de de 1994. Nous y embarquons Jaap, professeur de yoga et photographe enthousiaste qui a vécu en Nouvelle-Zélande pendant des années avant de revenir à ses racines Hollandaises.
Nous sommes maintenant tous les quatre en route vers notre lieu de retraite, nous arrêtant de temps en temps pour permettre à Jaap de capturer des paysages envoûtants, des paysages blancs, des maisons et des fermes typiques, des forêts de pins, des lacs étendus et des chutes d'eau gelées. Cela semble prometteur, surtout quand on sait que la neige a commencé à tomber abondamment il y a environ une semaine. Quelle chance!
Arrivés à destination, nous sommes chaleureusement accueillis par nos hôtes qui nous attribuent nos chambres dans des chalets communautaires. Après avoir déposé nos sacs, je me joins à Jaap pour une découverte à pieds nus dans la neige du centre. Super sensation.
19 HEURES. Les Chevaliers de la Table Ronde se réunissent dans la confortable salle à manger pour le diner d'ouverture. Autour d'une longue table aux côtés de Daniel et Ingvild, nous avons Brigitte, Rudd, Jaap, Laurens, Wim et Pieter des Pays-Bas, Kaya et moi de Belgique, Christian de France, Daniela d'Espagne, Artem et Alexander de Russie et Kevin des États-Unis. Un photographe, un designer & couturier, un professeur, un psychothérapeute, un coach, un professeur de yoga, un consultant en sécurité, un décorateur d'intérieur, un expert en expérience utilisateur informatique, un dentiste à la pension et même un joueur de poker professionnel qui, pendant cinq jours, ont mis leur vie professionnelle entre parenthèses pour vivre une expérience inoubliable.
Le 30 octobre 2018, Kaya et moi sommes assis sur la banquette arrière de la BMW de Ruud que nous avons rencontré un peu plus tôt au terminal bateaux d'Oslo. La motivation de Ruud pour cette aventure c'est ses problèmes d'arthrite. La pratique de la méthode l'aide grandement à soulager la douleur, et à réduire les médicaments et les effets secondaires associés. En route vers Fargenes, dans le comté d'Oppland, nous faisons un détour par Lillhamer, le village où se sont déroulés les jeux olympiques de de 1994. Nous y embarquons Jaap, professeur de yoga et photographe enthousiaste qui a vécu en Nouvelle-Zélande pendant des années avant de revenir à ses racines Hollandaises.
Nous sommes maintenant tous les quatre en route vers notre lieu de retraite, nous arrêtant de temps en temps pour permettre à Jaap de capturer des paysages envoûtants, des paysages blancs, des maisons et des fermes typiques, des forêts de pins, des lacs étendus et des chutes d'eau gelées. Cela semble prometteur, surtout quand on sait que la neige a commencé à tomber abondamment il y a environ une semaine. Quelle chance!
Arrivés à destination, nous sommes chaleureusement accueillis par nos hôtes qui nous attribuent nos chambres dans des chalets communautaires. Après avoir déposé nos sacs, je me joins à Jaap pour une découverte à pieds nus dans la neige du centre. Super sensation.
19 HEURES. Les Chevaliers de la Table Ronde se réunissent dans la confortable salle à manger pour le diner d'ouverture. Autour d'une longue table aux côtés de Daniel et Ingvild, nous avons Brigitte, Rudd, Jaap, Laurens, Wim et Pieter des Pays-Bas, Kaya et moi de Belgique, Christian de France, Daniela d'Espagne, Artem et Alexander de Russie et Kevin des États-Unis. Un photographe, un designer & couturier, un professeur, un psychothérapeute, un coach, un professeur de yoga, un consultant en sécurité, un décorateur d'intérieur, un expert en expérience utilisateur informatique, un dentiste à la pension et même un joueur de poker professionnel qui, pendant cinq jours, ont mis leur vie professionnelle entre parenthèses pour vivre une expérience inoubliable.
L'atmosphère est conviviale et la nourriture délicieuse. A la fin du dîner, on nous demande de nous rassembler à 21 heures dans la grange qui sera notre atelier intérieur pour les jours à venir.
21 HEURES. Nous nous installons sur notre tapis de yoga dans un chalet douillet réchauffé par une énorme cheminée. Daniel et Ingvild nous présentent les grandes lignes des cinq prochains jours sans dévoiler le programme car comme tout le monde le sait, dans le monde Wim Hof...il n'y a pas de programme, nous invitant à nous préparer à l'inattendu. Au cours des prochains jours, nous aborderons différents thèmes. La FOCUS étant le thème de ce soir.
Notre capacité à nous concentrer, c'est-à-dire à prêter attention aux choses, est mise à rude épreuve par notre style de vie, avec ses nuées de distractions, ses interruptions constantes, ses sollicitations bombardées et le multitâche. Tous ces éléments surchargent nos circuits mentaux et provoquent une sorte d'embouteillage mental. Le stress et les émotions négatives contribuent également à notre incapacité à nous concentrer. Si l'attention était un facteur de survie chez nos ancêtres, aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas. Cependant, la concentration est une composante du troisième pilier de la méthode : l'état d'esprit. Se concentrer sur le moment présent, sur nos sensations, sur notre respiration aide grandement à faire face aux situations difficiles et stressantes. Comme le dit le dicton, "l'énergie circule là où se porte notre attention".
L'attention, comme toute autre chose, peut être entraînée. La respiration et plus particulièrement l'exposition au froid, est un bon outil car elles poussent notre corps dans son mode de survie où le cerveau arrête toutes les fonctions sauf les essentielles, y compris l'attention.
Daniel et Ingvild nous invitent à tester et à entraîner notre capacité à nous concentrer par le biais du même jeu "apprendre à se connaître" que nous avons fait à Stroe. Nous nous mettons par deux avec une personne que nous ne connaissons pas encore, assis face à face. Pendant les deux minutes qui suivent, la personne A se présente et parle de son expérience de la méthode à la personne B qui l'écoute silencieusement sans l'interrompre avant d'échanger les rôles. Puis, à son tour, chaque participant présente son binôme au groupe en partageant ce qu'il a retenu de l'interaction et ce sans jugement. Une belle façon de faire connaissance avec nos camarades de jeu.
Nous terminons la journée en notant nos objectifs personnels pour cette aventure. Les miens sont : Se laisser aller, se détendre et suivre le courant.
21 HEURES. Nous nous installons sur notre tapis de yoga dans un chalet douillet réchauffé par une énorme cheminée. Daniel et Ingvild nous présentent les grandes lignes des cinq prochains jours sans dévoiler le programme car comme tout le monde le sait, dans le monde Wim Hof...il n'y a pas de programme, nous invitant à nous préparer à l'inattendu. Au cours des prochains jours, nous aborderons différents thèmes. La FOCUS étant le thème de ce soir.
Notre capacité à nous concentrer, c'est-à-dire à prêter attention aux choses, est mise à rude épreuve par notre style de vie, avec ses nuées de distractions, ses interruptions constantes, ses sollicitations bombardées et le multitâche. Tous ces éléments surchargent nos circuits mentaux et provoquent une sorte d'embouteillage mental. Le stress et les émotions négatives contribuent également à notre incapacité à nous concentrer. Si l'attention était un facteur de survie chez nos ancêtres, aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas. Cependant, la concentration est une composante du troisième pilier de la méthode : l'état d'esprit. Se concentrer sur le moment présent, sur nos sensations, sur notre respiration aide grandement à faire face aux situations difficiles et stressantes. Comme le dit le dicton, "l'énergie circule là où se porte notre attention".
L'attention, comme toute autre chose, peut être entraînée. La respiration et plus particulièrement l'exposition au froid, est un bon outil car elles poussent notre corps dans son mode de survie où le cerveau arrête toutes les fonctions sauf les essentielles, y compris l'attention.
Daniel et Ingvild nous invitent à tester et à entraîner notre capacité à nous concentrer par le biais du même jeu "apprendre à se connaître" que nous avons fait à Stroe. Nous nous mettons par deux avec une personne que nous ne connaissons pas encore, assis face à face. Pendant les deux minutes qui suivent, la personne A se présente et parle de son expérience de la méthode à la personne B qui l'écoute silencieusement sans l'interrompre avant d'échanger les rôles. Puis, à son tour, chaque participant présente son binôme au groupe en partageant ce qu'il a retenu de l'interaction et ce sans jugement. Une belle façon de faire connaissance avec nos camarades de jeu.
Nous terminons la journée en notant nos objectifs personnels pour cette aventure. Les miens sont : Se laisser aller, se détendre et suivre le courant.
Jour 2 – Revenir à l'essentiel, à la puissance qui est en nous.
V'est par une douche froide que je débute cette seconde journée et je peux vous dire que dans cette région du monde, l'eau du robinet est sacrément glaciale. J'octroie cinq étoiles à notre hébergement pour cela.
8h45 - Après avoir traversé le domaine enneigé pieds nus avec certains de mes compagnons, nous ouvrons la porte de notre grange où nous sommes censés nous retrouver. Nous sommes accueillis par un feu ardent qui réchauffe la pièce remplie de tapis de yoga. Daniel et Ingvild donnent le coup d'envoi de la journée avec une série de mouvements de yoga, une description de la technique de respiration, suivie d'un test et d'une session de quatre cycles de respirations. Mon temps de rétention n'est pas top.
8h45 - Après avoir traversé le domaine enneigé pieds nus avec certains de mes compagnons, nous ouvrons la porte de notre grange où nous sommes censés nous retrouver. Nous sommes accueillis par un feu ardent qui réchauffe la pièce remplie de tapis de yoga. Daniel et Ingvild donnent le coup d'envoi de la journée avec une série de mouvements de yoga, une description de la technique de respiration, suivie d'un test et d'une session de quatre cycles de respirations. Mon temps de rétention n'est pas top.
Pendant le petit-déjeuner, qui, soit dit en passant, est composé de divers mets norvégiens délicieux, chauds et froids, méritant une autre note de cinq étoiles, je fais part à nos instructeurs de mon inquiétude quant à ma faible rétention. Ils ont remarqué que je suis trop intense et puissant dans ma respiration, ce qui déclenche le système nerveux sympathique qui prépare l'organisme au combat ou à la fuite. Ils me suggèrent d'essayer d'y aller plus doucement, mais surtout d'arrêter de me préoccuper de mon temps de rétention. Les gens qui se vantent de leur rétention passent à côté de l'essentiel. Il ne s'agit pas d'une compétition. Nous sommes tous différents et nous devons écouter notre corps.
10h30 - Nous quittons notre grange à peine vêtus : en short, torse nu et pieds nus, nos vêtements chauds entassés dans notre sac à dos.
"Nous sentons le sol froid sous nos pieds à chaque pas, en nous concentrant sur notre respiration et en essayant de maintenir la notre chaleur corporelle. Pour la plupart d'entre-nous, marcher pieds nus est une première. Nos pieds sont faits pour bouger à l'air libre. Mettre nos pieds en contact direct avec le sol permet la conduction de l'énergie électromagnétique, améliorant ainsi la qualité du sommeil et l'énergie" - Hana Moravcikova dans son livre, Ice Apprentice.
Pour ceux qui n'en ont pas encore fait l'expérience, une marche pieds nus dans la neige peut se révéler très intense, alors pour nous habituer et détourner notre attention de cette perception douloureuse, nous nous lançons dans un jeu "Attrape-moi si tu peux " où les attrapeurs courent main dans la main derrière le reste du troupeau jusqu'au dernier d'entre-nous soit finalement attrapé. Et ça marche ! Bientôt, les gens courent dans toutes les directions, de manière enfantine et sans se soucier du froid.
Nous suivons ensuite nos instructeurs en file indienne pour une promenade à l'extérieur du domaine. Quinze minutes plus tard, nous formons un cercle et entrons dans une danse du "petit poney" au rythme de nos "Ouuu...Aaaah, Ouuuu.... AAhh".
Nous nous rhabillons et nous dirigeons vers une rivière le long de laquelle le groupe se disperse deux par deux. À son signal, Daniel nous demande de plonger nos mains dans l'eau et de les y maintenir pendant trois longues minutes tout en discutant et en chantant ensemble. La température de l'eau est d'environ 1°C, ce qui rend cet exercice assez intense. Au fur et à mesure que les minutes passent, les plaintes se font plus fortes. Mon chapeau glisse sur mes yeux, me plongeant dans l'obscurité. Nous attendons tous avec impatience le signal de libération.
"Et de trois ! Retirez vos mains et secouez vos bras vers le bas de manière énergique pour forcer votre sang à revenir dans vos mains".
10h30 - Nous quittons notre grange à peine vêtus : en short, torse nu et pieds nus, nos vêtements chauds entassés dans notre sac à dos.
"Nous sentons le sol froid sous nos pieds à chaque pas, en nous concentrant sur notre respiration et en essayant de maintenir la notre chaleur corporelle. Pour la plupart d'entre-nous, marcher pieds nus est une première. Nos pieds sont faits pour bouger à l'air libre. Mettre nos pieds en contact direct avec le sol permet la conduction de l'énergie électromagnétique, améliorant ainsi la qualité du sommeil et l'énergie" - Hana Moravcikova dans son livre, Ice Apprentice.
Pour ceux qui n'en ont pas encore fait l'expérience, une marche pieds nus dans la neige peut se révéler très intense, alors pour nous habituer et détourner notre attention de cette perception douloureuse, nous nous lançons dans un jeu "Attrape-moi si tu peux " où les attrapeurs courent main dans la main derrière le reste du troupeau jusqu'au dernier d'entre-nous soit finalement attrapé. Et ça marche ! Bientôt, les gens courent dans toutes les directions, de manière enfantine et sans se soucier du froid.
Nous suivons ensuite nos instructeurs en file indienne pour une promenade à l'extérieur du domaine. Quinze minutes plus tard, nous formons un cercle et entrons dans une danse du "petit poney" au rythme de nos "Ouuu...Aaaah, Ouuuu.... AAhh".
Nous nous rhabillons et nous dirigeons vers une rivière le long de laquelle le groupe se disperse deux par deux. À son signal, Daniel nous demande de plonger nos mains dans l'eau et de les y maintenir pendant trois longues minutes tout en discutant et en chantant ensemble. La température de l'eau est d'environ 1°C, ce qui rend cet exercice assez intense. Au fur et à mesure que les minutes passent, les plaintes se font plus fortes. Mon chapeau glisse sur mes yeux, me plongeant dans l'obscurité. Nous attendons tous avec impatience le signal de libération.
"Et de trois ! Retirez vos mains et secouez vos bras vers le bas de manière énergique pour forcer votre sang à revenir dans vos mains".
Alors que nous commençons à peine à nous remettre, Daniel nous surprend en nous demandant de recommencer pour un deuxième tour, mais cette fois en utilisant notre respiration et notre concentration pour envoyer des flux de chaleur dans nos mains. Nous nous regardons tous avec perplexité avant de replonger à contrecœur nos mains dans cette rivière glaciale. Ce deuxième tour est beaucoup plus intense et nécessite toute notre concentration pour gérer la douleur. Finalement, nous retirons nos main. Elles sont rougeâtres, pourpres. Je ne les sens plus et je ne peux presque plus bouger mes doigts. La douleur irradie jusqu'au niveau des aisselles.
Notre session matinale se termine autour de la cheminée du salon de l'hôtel, une boisson chaude à la main en échangeant sur nos expériences de la matinée. Ayant finalement retrouvé la dextérité de mes doigts, je m'installe au piano de la salle à manger pour quelques mesures de musique avant de rejoindre mes camarades au sauna.
14h30 : Nous reprenons le chemin de la rivière, mais cette fois-ci confortablement emmitouflés dans nos vêtements chauds, notre maillot et une serviette de bain dans le sac à dos. Cela nous donne un indice sur l'objectif de la promenade.
Arrivé sur le lieu du crime de la matinée, nous traversons la rivière en jouant à l'équilibriste sur des pierres glissantes. On peut vraiment sentir la naissance d'une certaine cohésion de groupe car tout le monde s'observe et s'entraide. Une fois sur l'autre rive, Ingvild nous conduit en ligne à travers la nature blanche. Après une vingtaine de minutes, nous faisons une pause. À partir de ce moment, nous sommes invités à ne plus parler, à marcher en silence et à nous concentrer sur notre respiration. Notre destination est proche. La tension monte. Environ cent cinquante mètres plus loin, nous atteignons une clairière près de la rivière où nous recevons nos instructions :
"Formez des groupes de quatre et préparez-vous à entrer dans l'eau à tour de rôle. En attendant votre tour, executer la dance du petit poney jusqu'à ce que le groupe précédent entre dans l'eau, puis retirez vos vêtements et attendez que le groupe précédent sorte avant d'entrer dans l'eau. Une fois dans l'eau, prêtez attention à vos camarades et décidez ensemble du moment de sortie. Une fois sorti, réchauffez-vous en groupe avant de vous rhabiller. Les gars! c'est un exercice de groupe, donc vous entrez et sortez en groupe. Qui y va en premier ?"
Kaya, Kevin, Brigitte et moi établissons un contact visuel avant de lever la main. C'est parti ! Pendant que nous sommes plongés dans la dance su petit poney, Daniel, à l'aide d'une grosse branche d'arbre, s'efforce de casser la couche de glace qu'il avait déjà brisé plus tôt ce matin.
Une fois prêts, tout s'accélère, on se déshabille et sous la surveillance constante de Daniel, sans hésiter, nous nous glissons un par un dans l'eau gelée. La raideur de la pente ne permet pas une immersion progressive. L'eau a une profondeur d'environ 1m60 et ne dépasse pas 1°C (33,8°F). Nous nous déplaçons au milieu du lit de la rivière, formons un cercle et main dans la main, nous descendons jusqu'au cou au milieu des morceaux de glace. On a l'impression que des centaines d'aiguilles nous piquent le corps.
De nous quatre, Kaya est la seule à avoir déjà vécu un plongeon aussi éprouvant lors de son aventure en Suède. Avec le recul, elle avouera plus tard que la température était bien plus froide cette fois-ci.
Notre session matinale se termine autour de la cheminée du salon de l'hôtel, une boisson chaude à la main en échangeant sur nos expériences de la matinée. Ayant finalement retrouvé la dextérité de mes doigts, je m'installe au piano de la salle à manger pour quelques mesures de musique avant de rejoindre mes camarades au sauna.
14h30 : Nous reprenons le chemin de la rivière, mais cette fois-ci confortablement emmitouflés dans nos vêtements chauds, notre maillot et une serviette de bain dans le sac à dos. Cela nous donne un indice sur l'objectif de la promenade.
Arrivé sur le lieu du crime de la matinée, nous traversons la rivière en jouant à l'équilibriste sur des pierres glissantes. On peut vraiment sentir la naissance d'une certaine cohésion de groupe car tout le monde s'observe et s'entraide. Une fois sur l'autre rive, Ingvild nous conduit en ligne à travers la nature blanche. Après une vingtaine de minutes, nous faisons une pause. À partir de ce moment, nous sommes invités à ne plus parler, à marcher en silence et à nous concentrer sur notre respiration. Notre destination est proche. La tension monte. Environ cent cinquante mètres plus loin, nous atteignons une clairière près de la rivière où nous recevons nos instructions :
"Formez des groupes de quatre et préparez-vous à entrer dans l'eau à tour de rôle. En attendant votre tour, executer la dance du petit poney jusqu'à ce que le groupe précédent entre dans l'eau, puis retirez vos vêtements et attendez que le groupe précédent sorte avant d'entrer dans l'eau. Une fois dans l'eau, prêtez attention à vos camarades et décidez ensemble du moment de sortie. Une fois sorti, réchauffez-vous en groupe avant de vous rhabiller. Les gars! c'est un exercice de groupe, donc vous entrez et sortez en groupe. Qui y va en premier ?"
Kaya, Kevin, Brigitte et moi établissons un contact visuel avant de lever la main. C'est parti ! Pendant que nous sommes plongés dans la dance su petit poney, Daniel, à l'aide d'une grosse branche d'arbre, s'efforce de casser la couche de glace qu'il avait déjà brisé plus tôt ce matin.
Une fois prêts, tout s'accélère, on se déshabille et sous la surveillance constante de Daniel, sans hésiter, nous nous glissons un par un dans l'eau gelée. La raideur de la pente ne permet pas une immersion progressive. L'eau a une profondeur d'environ 1m60 et ne dépasse pas 1°C (33,8°F). Nous nous déplaçons au milieu du lit de la rivière, formons un cercle et main dans la main, nous descendons jusqu'au cou au milieu des morceaux de glace. On a l'impression que des centaines d'aiguilles nous piquent le corps.
De nous quatre, Kaya est la seule à avoir déjà vécu un plongeon aussi éprouvant lors de son aventure en Suède. Avec le recul, elle avouera plus tard que la température était bien plus froide cette fois-ci.
Kaya et moi sommes préoccupés par Kevin qui semble avoir du mal à garder son calme. Kevin est un dentiste qui, à l'aube de la retraite, est à la recherche de nouveaux objectifs de vie. Il s'est inscrit à cette aventure sur un coup de tête, juste après avoir découvert la méthode à la télévision.
"Lorsque j'ai vu pour la première fois les publicités pour l'entraînement à l'exposition au froid, cela m'a intrigué et stupéfait,. Des randonnées par des températures glaciales, en short, et se plonger dans l'eau glacée. Je me suis demandé si j'en serais capable et il fallait que je le sache. Cela m'a excité, et effrayé, de faire quelque chose hors de ma zone de confort. Venir en Norvège s'est avéré être le meilleur voyage de ma vie. L'expérience a été extraordinaire. Je suis tellement heureuse de l'avoir fait ! En plus le groupe était merveilleux, la Norvège est magnifique, notre hébergement et la nourriture étaient exceptionnels" - Kevin.
Pour Kevin, cette immersion fut la première véritable expérience de bain de glace. Quelle expérience !
"Kevin, tu vas bien ?"
Il répond par un bref "Je vais bien".
"Bien, respire et fais de longues expirations...relax".
Nous fredonnons pendant quelques instants avant de décider ensemble de sortir. Après nous être entraidé à remonter sur la berge, nous nous lançons dans un mélange de mouvements d'échauffement mêlant dance du petit poney et squat aérien. Puis nous nous efforçons à nous rhabiller, ce qui n'est pas une mince affaire sur des corps frissonnants. Les mains soutenantes de nos partenaires sont les bienvenues, surtout pour nous aider à garder l'équilibre en enfilant notre pantalon et nos chaussettes.
Kevin n'a pas l'air d'aller très bien. Assis sur le sol gelé, il peine à insérer ses pieds dans ses chaussures et ce sans prendre la peine d'enfiler ses chaussettes.
"Kevin, laisse-nous t'aider".
"Non, je ne suis pas une mauviette ! Je peux m'en sortir tout seul".
Pour certains d'entre nous, cette aventure se révèle être bien plus qu'une simple expérience de la méthode. C'est une thérapie, un moyen de faire face à nos traumatismes internes et à nos émotions négatives profondément enfouies. C'est une exploration interne de notre moi intérieur et de nos croyances en nos capacités.
L'immersion dans le froid est une opportunité pour se recentrer sur soi-même - Kiki Bosch.
"Lorsque j'ai vu pour la première fois les publicités pour l'entraînement à l'exposition au froid, cela m'a intrigué et stupéfait,. Des randonnées par des températures glaciales, en short, et se plonger dans l'eau glacée. Je me suis demandé si j'en serais capable et il fallait que je le sache. Cela m'a excité, et effrayé, de faire quelque chose hors de ma zone de confort. Venir en Norvège s'est avéré être le meilleur voyage de ma vie. L'expérience a été extraordinaire. Je suis tellement heureuse de l'avoir fait ! En plus le groupe était merveilleux, la Norvège est magnifique, notre hébergement et la nourriture étaient exceptionnels" - Kevin.
Pour Kevin, cette immersion fut la première véritable expérience de bain de glace. Quelle expérience !
"Kevin, tu vas bien ?"
Il répond par un bref "Je vais bien".
"Bien, respire et fais de longues expirations...relax".
Nous fredonnons pendant quelques instants avant de décider ensemble de sortir. Après nous être entraidé à remonter sur la berge, nous nous lançons dans un mélange de mouvements d'échauffement mêlant dance du petit poney et squat aérien. Puis nous nous efforçons à nous rhabiller, ce qui n'est pas une mince affaire sur des corps frissonnants. Les mains soutenantes de nos partenaires sont les bienvenues, surtout pour nous aider à garder l'équilibre en enfilant notre pantalon et nos chaussettes.
Kevin n'a pas l'air d'aller très bien. Assis sur le sol gelé, il peine à insérer ses pieds dans ses chaussures et ce sans prendre la peine d'enfiler ses chaussettes.
"Kevin, laisse-nous t'aider".
"Non, je ne suis pas une mauviette ! Je peux m'en sortir tout seul".
Pour certains d'entre nous, cette aventure se révèle être bien plus qu'une simple expérience de la méthode. C'est une thérapie, un moyen de faire face à nos traumatismes internes et à nos émotions négatives profondément enfouies. C'est une exploration interne de notre moi intérieur et de nos croyances en nos capacités.
L'immersion dans le froid est une opportunité pour se recentrer sur soi-même - Kiki Bosch.
Avant de reprendre le chemin de notre logement, nous prenons un moment pour nous féliciter bras dessus bras dessous, en croisant le regard et le sourire de nos camarades et en criant victoire.
Étonnamment, les piqûres douloureuses et l'inconfort sont remplacés par un sentiment d'euphorie. Je ne sais pas si cet état de bien-être provient de l'effet du froid ou simplement du sentiment d'accomplissement, probablement les deux. De retour au gîte, nous nous entassons une fois de plus dans le sauna pour un moment de détente et de plaisir. Pour l'anecdote, au départ, certains d'entre nous n'étaient pas très à l'aise avec l'idée du sauna, se sentant mal à l'aise avec leur nudité, feignant des excuses pour l'éviter ou essayant de se cacher derrière un maillot de bain mais très vite, grâce aux liens étroits et à la bonne humeur de notre groupe, ils se sont débarrassés de leur gêne et de leur tenue de bain pour se laisser aller et profiter du moment.
Étonnamment, à partir de ce moment-là, l'atmosphère est devenue plus agréable et plus gaie. Le sauna est devenu notre lieu de rencontre, l'endroit où nous avons fait connaissance les uns avec les autres. L'endroit où nous nous sommes révélés, dans tous les sens du terme ! L'endroit où nous avons partagé nos sentiments et nos expériences.
Dans son livre Finding Sisu, qui traite de la tradition du sauna, Katja Pantzar mentionne que dans les pays nordiques, l'accent est mis sur le groupe et non sur l'individu. "Personne ne se soucie de l'apparence de la personne nue" et elle poursuit en affirmant que "c'est un grand égalisateur. C'est un lieu de rencontre sociale et un lieu de détente, une version moderne de l'ancien feu de camp, où nous nous asseyons sur les bancs en bois autour du poêle chauffé pour raconter des histoires ou discuter du sujet du jour". C'est exactement ce que notre groupe a vécu au cours de cette aventure.
Après un autre délicieux dîner norvégien, nous nous retrouvons dans notre QG vers 20h30 pour clôturer la journée par une douce séance de yoga d'une heure. Une bonne recette pour une bonne nuit.
Étonnamment, les piqûres douloureuses et l'inconfort sont remplacés par un sentiment d'euphorie. Je ne sais pas si cet état de bien-être provient de l'effet du froid ou simplement du sentiment d'accomplissement, probablement les deux. De retour au gîte, nous nous entassons une fois de plus dans le sauna pour un moment de détente et de plaisir. Pour l'anecdote, au départ, certains d'entre nous n'étaient pas très à l'aise avec l'idée du sauna, se sentant mal à l'aise avec leur nudité, feignant des excuses pour l'éviter ou essayant de se cacher derrière un maillot de bain mais très vite, grâce aux liens étroits et à la bonne humeur de notre groupe, ils se sont débarrassés de leur gêne et de leur tenue de bain pour se laisser aller et profiter du moment.
Étonnamment, à partir de ce moment-là, l'atmosphère est devenue plus agréable et plus gaie. Le sauna est devenu notre lieu de rencontre, l'endroit où nous avons fait connaissance les uns avec les autres. L'endroit où nous nous sommes révélés, dans tous les sens du terme ! L'endroit où nous avons partagé nos sentiments et nos expériences.
Dans son livre Finding Sisu, qui traite de la tradition du sauna, Katja Pantzar mentionne que dans les pays nordiques, l'accent est mis sur le groupe et non sur l'individu. "Personne ne se soucie de l'apparence de la personne nue" et elle poursuit en affirmant que "c'est un grand égalisateur. C'est un lieu de rencontre sociale et un lieu de détente, une version moderne de l'ancien feu de camp, où nous nous asseyons sur les bancs en bois autour du poêle chauffé pour raconter des histoires ou discuter du sujet du jour". C'est exactement ce que notre groupe a vécu au cours de cette aventure.
Après un autre délicieux dîner norvégien, nous nous retrouvons dans notre QG vers 20h30 pour clôturer la journée par une douce séance de yoga d'une heure. Une bonne recette pour une bonne nuit.
Jour 3
Cette journée débute par une douche froide suivie d'une séance de yoga privée dirigée par Jaap dans le salon de notre chalet. À 8h00, nous nous dirigeons pieds nus vers la grange, croisant le regard d'ouvriers chaudement vêtus.
La séance commence par quelques mouvements de relaxation du corps, suivis de postures spécifiques visant à faire prendre conscience de nos organes et mécanismes respiratoires. En commençant par le ventre, le diaphragme et la poitrine. Puis le bas du dos, le milieu du dos et les omoplates. Nous entrons ensuite dans une longue séance de respiration. C'est pleinement conscients et éveillés, pleins d'énergie que nous entrons dans la salle du petit-déjeuner à 10 heures.
11h30 - En route vers la rivière gelée pour un second face à face avec madame Froid. Nous nous déshabillons et entrons dans la danse du petit poney jusqu'à ce que tout le groupe soit prêt. On nous demande ensuite d'entrer dans l'eau en silence, en file indienne, main dans la main, de former un cercle, de nous immerger et d'attendre que tout le groupe nous rejoigne.
La séance commence par quelques mouvements de relaxation du corps, suivis de postures spécifiques visant à faire prendre conscience de nos organes et mécanismes respiratoires. En commençant par le ventre, le diaphragme et la poitrine. Puis le bas du dos, le milieu du dos et les omoplates. Nous entrons ensuite dans une longue séance de respiration. C'est pleinement conscients et éveillés, pleins d'énergie que nous entrons dans la salle du petit-déjeuner à 10 heures.
11h30 - En route vers la rivière gelée pour un second face à face avec madame Froid. Nous nous déshabillons et entrons dans la danse du petit poney jusqu'à ce que tout le groupe soit prêt. On nous demande ensuite d'entrer dans l'eau en silence, en file indienne, main dans la main, de former un cercle, de nous immerger et d'attendre que tout le groupe nous rejoigne.
Nous entamons ensuite la procédure de sortie en remontant sur la berge toujours en file indienne, un par un, en commençant par celui qui est entré en premier.
L'ensemble de l'exercice dure environ six à sept minutes. De retour sur la berge, nous recommençons la danse du petit poney suivie d'une série d'exercices d'activation de la graisse brune avant de nous rhabiller. Notre retour au gîte se déroule en silence, une main sur l'épaule du camarade qui nous précède.
L'ensemble de l'exercice dure environ six à sept minutes. De retour sur la berge, nous recommençons la danse du petit poney suivie d'une série d'exercices d'activation de la graisse brune avant de nous rhabiller. Notre retour au gîte se déroule en silence, une main sur l'épaule du camarade qui nous précède.
Une tasse de thé et un sauna nous permettent de récupérer avant le déjeuner.
15h00 - De retour au QG, Daniel et Ingvild nous emmènent dans une séance de respiration avec l'objectif de nous envoyer au "Lalaland", comme l'appelle Daniel. Ce à quoi il fait en fait référence est la technique de respiration puissante censée nous envoyer vers des zones inexplorées de notre cerveau, à une perte totale de contrôle et une libération de nos émotions.
Les effets induits par cette technique de respiration beaucoup plus intense et profonde imitent ceux associés à la fameuse molécule de DMT de l'esprit, sans aucun effet secondaire désagréable.
Les cycles de respiration se succèdent en commençant lentement, comme un train quittant la gare, puis en accélérant le tempo jusqu'à la vitesse maximale, avant de garder l'air dans les poumons et de serrer tous les muscles du ventre à la tête pendant une dizaine de secondes.
A la fin de la séance, l'atmosphère est énergisante et émotionnelle. Je ne peux retenir mes larmes. D'autres ne peuvent s'empêcher de rire bruyamment.
18h00 - Nous marchons dans l' obscurité. Destination la rivière pour un autre challenge d'inconfort.
Nous avançons prudemment en marchant dans les pas de ceux qui nous précèdent, seulement éclairés par nos lampes frontales. Une fois sur place, nous nous déshabillons, formons des groupes de quatre, nous glissons dans l'eau noire et glacée et attendons que l'un d'entre nous exprime sa volonté de sortir. De retour sur la rive, nous nous réchauffons, enfilons nos vêtements chauds et partageons nos impressions avec nos camarades. Nous sommes tous d'accord pour dire que dans l'obscurité, la sensation d'inconfort est beaucoup plus aiguë, et que l'eau semble beaucoup plus froide.
19h30 - Repas et soirée libre.
15h00 - De retour au QG, Daniel et Ingvild nous emmènent dans une séance de respiration avec l'objectif de nous envoyer au "Lalaland", comme l'appelle Daniel. Ce à quoi il fait en fait référence est la technique de respiration puissante censée nous envoyer vers des zones inexplorées de notre cerveau, à une perte totale de contrôle et une libération de nos émotions.
Les effets induits par cette technique de respiration beaucoup plus intense et profonde imitent ceux associés à la fameuse molécule de DMT de l'esprit, sans aucun effet secondaire désagréable.
Les cycles de respiration se succèdent en commençant lentement, comme un train quittant la gare, puis en accélérant le tempo jusqu'à la vitesse maximale, avant de garder l'air dans les poumons et de serrer tous les muscles du ventre à la tête pendant une dizaine de secondes.
A la fin de la séance, l'atmosphère est énergisante et émotionnelle. Je ne peux retenir mes larmes. D'autres ne peuvent s'empêcher de rire bruyamment.
18h00 - Nous marchons dans l' obscurité. Destination la rivière pour un autre challenge d'inconfort.
Nous avançons prudemment en marchant dans les pas de ceux qui nous précèdent, seulement éclairés par nos lampes frontales. Une fois sur place, nous nous déshabillons, formons des groupes de quatre, nous glissons dans l'eau noire et glacée et attendons que l'un d'entre nous exprime sa volonté de sortir. De retour sur la rive, nous nous réchauffons, enfilons nos vêtements chauds et partageons nos impressions avec nos camarades. Nous sommes tous d'accord pour dire que dans l'obscurité, la sensation d'inconfort est beaucoup plus aiguë, et que l'eau semble beaucoup plus froide.
19h30 - Repas et soirée libre.
Jour 4
8:00 - Connexion est le thème de la journée. Connexion avec les autres, avec la nature et avec notre-moi intérieur.
Après une séance de yoga relaxante et une séance de respiration énergisante, Daniel et Ingvild nous emmènent dans des exercises physiques pour expérimenter notre connexion aux autres. L'un d'entre-eux consiste à tenir la paume de nos mains tout près de celles de notre partenaire, à fermer les yeux et à essayer de percevoir et de suivre le mouvement des mains. Il est intéressant de noter que je pouvais vraiment sentir la connexion et l'énergie de certains de mes camarades. Dans un autre exercise, nous nous battons littéralement main dans la main pour prendre le contrôle des mouvements du partenaire.
Après une séance de yoga relaxante et une séance de respiration énergisante, Daniel et Ingvild nous emmènent dans des exercises physiques pour expérimenter notre connexion aux autres. L'un d'entre-eux consiste à tenir la paume de nos mains tout près de celles de notre partenaire, à fermer les yeux et à essayer de percevoir et de suivre le mouvement des mains. Il est intéressant de noter que je pouvais vraiment sentir la connexion et l'énergie de certains de mes camarades. Dans un autre exercise, nous nous battons littéralement main dans la main pour prendre le contrôle des mouvements du partenaire.
11h00 - Méditons. C'est en short et torse nu que nous partons pour un lac voisin. Nos instructions sont claires comme de l'eau de roche : Trouver un coin tranquille, s'asseoir dans la neige fraîche, fermer les yeux et s'éveiller à l'environnement, au vent qui nous lèche la peau, à la sensation de la neige froide et humide sur nos fesses et au silence qui est de temps en temps rompu par les voitures qui passent et qui ralentissent à notre hauteur ou même s'arrêtent pour immortaliser la scène.
Après vingt minutes, Daniel met fin à la séance en nous demandant de nous allonger un instant supplémentaire, puis de nous rouler dans la neige. Maintenant que nous sommes bien trempés, la bataille de boules de neige ne peut être évitée !
Daniel et Ingvild avoueront plus tard s'être beaucoup amusés en voyant un camion chasse-neige repousser dégager la neige d'une route voisine vers nous.
L'après-midi s'ouvre par une baignade dans notre rivière adorée et désormais apprivoisée, avec, pour ceux qui le sentent, immersion de la tête. Ensuite, nous nous entassons tous dans le sauna pour notre prochaine mission : Faire des allers-retours entre cette source de chaleur et de confort et le parking gelé de l'hôtel où nous nous jetons nus et exaltés dans la neige. Le plus drôle, c'est que notre petit jeu a été aperçu par des personnes participant à une thérapie de couple dans le même hôtel. Nul doute que certains se sont sans doute demandé si cela faisait partie de la thérapie !
Pour notre occupation du soir, Ingvild et Daniel nous ont concocté un exercice très spécial, exigeant un lâcher prise total. Une séance de médiation dynamique Osho où nous devons être continuellement en alerte, conscients et conscientes, seuls mais connectés à tout ce qui nous entoure. Un exercice qui nous conduira à un épuisement complet.
Pendant l'heure qui suit, Ingvild nous fait passer par les cinq étapes consécutives de cette méthode de méditation et ce les yeux bandés.
À plusieurs reprises au cours de cette séance, j'ai été tenté d'arrêter de suivre ces instructions bizarres, me demandant quel était le sens de tout cela. Mais j'ai réussi à me convaincre de suivre le flot en faisant appel à toutes mes ressources physiques et mentales. Oui, je peux le faire, je peux le supporter. À la fin, mon corps tout entier s'écroule littéralement sur le sol, épuisé physiquement et mentalement.
Daniel et Ingvild avoueront plus tard s'être beaucoup amusés en voyant un camion chasse-neige repousser dégager la neige d'une route voisine vers nous.
L'après-midi s'ouvre par une baignade dans notre rivière adorée et désormais apprivoisée, avec, pour ceux qui le sentent, immersion de la tête. Ensuite, nous nous entassons tous dans le sauna pour notre prochaine mission : Faire des allers-retours entre cette source de chaleur et de confort et le parking gelé de l'hôtel où nous nous jetons nus et exaltés dans la neige. Le plus drôle, c'est que notre petit jeu a été aperçu par des personnes participant à une thérapie de couple dans le même hôtel. Nul doute que certains se sont sans doute demandé si cela faisait partie de la thérapie !
Pour notre occupation du soir, Ingvild et Daniel nous ont concocté un exercice très spécial, exigeant un lâcher prise total. Une séance de médiation dynamique Osho où nous devons être continuellement en alerte, conscients et conscientes, seuls mais connectés à tout ce qui nous entoure. Un exercice qui nous conduira à un épuisement complet.
Pendant l'heure qui suit, Ingvild nous fait passer par les cinq étapes consécutives de cette méthode de méditation et ce les yeux bandés.
- Respirer profondément, rapidement, de manière chaotique par le nez.
- Exploser littéralement, se débarrasser de tout ce qui doit être jeté. Suivre votre corps. Laisser notre corps exprimer tout ce qui est là. Crier, hurler, pleurer, sauter, donner des coups de pied, secouer, danser, chanter, rire. Ne rien retenir, faire bouger tout le corps.
- Les bras levés au-dessus de la tête, sauter de haut en bas en criant le mantra "Hoo ! Hoo ! Hoo !" aussi profondément que possible. Donner tout ce que nous avons.
- Se figer dans la position actuelle. Sans rien changer.
- Célébrer et danser, exprimer tout ce qui est là.
À plusieurs reprises au cours de cette séance, j'ai été tenté d'arrêter de suivre ces instructions bizarres, me demandant quel était le sens de tout cela. Mais j'ai réussi à me convaincre de suivre le flot en faisant appel à toutes mes ressources physiques et mentales. Oui, je peux le faire, je peux le supporter. À la fin, mon corps tout entier s'écroule littéralement sur le sol, épuisé physiquement et mentalement.
Jour 5
Le dernier chapitre de notre aventure hivernale norvégienne commence par les désormais traditionnelles séances de yoga et de respiration. Après le petit-déjeuner, nous nous retrouvons tous à la grange, en short et torse nu. Nos vêtements chauds entassés dans notre sac à dos. C'est une belle journée ensoleillée et froide avec une température comprise entre -8°C
et -4°C selon le vent.
Nous sommes présentés à deux sœurs qui nous guideront à travers le magnifique paysage blanc à destination d'un sommet voisin. Malgré leurs sourires, on peut sentir un malaise face à un groupe aussi bizarre et mal habillé.
Une photo de groupe et nous partons dans la joie et la bonne humeur.
Ingvild fait des allers-retours entre la tête et la queue du groupe pour capturer et immortaliser notre exploit tout en restant en contact radio avec Daniel fermant la marche. Pour eux, il n'est pas question de se faire plaisir. Ils sont là pour prendre soin de nous et réagir au cas où. De temps en temps, ils nous rappellent de continuer à respirer et de rester concentrés. On nous conseille également de protéger nos mains derrière notre dos, surtout lorsque nous sommes face au vent.
Nos guides nous font sortir des sentiers battus. Nous les suivons sur des pentes raides et à travers une forêt de pins, marchant dans les empreintes de nos prédécesseurs afin de ne pas s'enfoncer dans la neige profonde. De temps en temps, nous croisons le regard d'habitants médusés.
`
Après environ une heure et quinze minutes d'ascension, nous atteignons le sommet de notre mont convoité qui offre un panorama à 360° à couper le souffle. Là aussi, notre tenue suscite la curiosité d'un autre groupe de touristes et de leurs guides. En réponse à leurs questionnements, nos guides haussent simplement les épaules et mentionnent " Ils sont hollandais ! ", ce qui n'est pas tout à fait exact.
et -4°C selon le vent.
Nous sommes présentés à deux sœurs qui nous guideront à travers le magnifique paysage blanc à destination d'un sommet voisin. Malgré leurs sourires, on peut sentir un malaise face à un groupe aussi bizarre et mal habillé.
Une photo de groupe et nous partons dans la joie et la bonne humeur.
Ingvild fait des allers-retours entre la tête et la queue du groupe pour capturer et immortaliser notre exploit tout en restant en contact radio avec Daniel fermant la marche. Pour eux, il n'est pas question de se faire plaisir. Ils sont là pour prendre soin de nous et réagir au cas où. De temps en temps, ils nous rappellent de continuer à respirer et de rester concentrés. On nous conseille également de protéger nos mains derrière notre dos, surtout lorsque nous sommes face au vent.
Nos guides nous font sortir des sentiers battus. Nous les suivons sur des pentes raides et à travers une forêt de pins, marchant dans les empreintes de nos prédécesseurs afin de ne pas s'enfoncer dans la neige profonde. De temps en temps, nous croisons le regard d'habitants médusés.
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Après environ une heure et quinze minutes d'ascension, nous atteignons le sommet de notre mont convoité qui offre un panorama à 360° à couper le souffle. Là aussi, notre tenue suscite la curiosité d'un autre groupe de touristes et de leurs guides. En réponse à leurs questionnements, nos guides haussent simplement les épaules et mentionnent " Ils sont hollandais ! ", ce qui n'est pas tout à fait exact.
Malgré le rappel de Daniel de rester concentré et malgré le vent glacial qui nous pique la chair, nous ne pouvons nous empêcher de nous féliciter et de prendre des photos, sans nous rendre compte que le challenge est loin d'être terminé.
Au moment de se remettre en route, nous remarquons qu'une de nos coéquipières frissonne intensément. Pour la protéger du vent, certains d'entre nous se regroupent autour d'elle, offrant leur corps comme bouclier, tandis que d'autres l'aident à s'habiller. Elle avouera plus tard avoir été stupéfaite d'apprendre que nous continuions sans se rhabiller car elle pensait à tort que le sommet signifiait la fin du jeu, que nous allions nous rhabiller et rentrer au chaud. Elle n'était plus concentrée et laissait place aux frissons et au stress. Elle a également ajouté qu'elle ne considérait pas cette expérience comme un échec, mais comme la preuve que là où l'on se concentre, le corps suit !
Le retour s'avère beaucoup plus challenging. Je ne regrette pas d'apercevoir notre hébergement quitté deux heures plus tôt.
Au moment de se remettre en route, nous remarquons qu'une de nos coéquipières frissonne intensément. Pour la protéger du vent, certains d'entre nous se regroupent autour d'elle, offrant leur corps comme bouclier, tandis que d'autres l'aident à s'habiller. Elle avouera plus tard avoir été stupéfaite d'apprendre que nous continuions sans se rhabiller car elle pensait à tort que le sommet signifiait la fin du jeu, que nous allions nous rhabiller et rentrer au chaud. Elle n'était plus concentrée et laissait place aux frissons et au stress. Elle a également ajouté qu'elle ne considérait pas cette expérience comme un échec, mais comme la preuve que là où l'on se concentre, le corps suit !
Le retour s'avère beaucoup plus challenging. Je ne regrette pas d'apercevoir notre hébergement quitté deux heures plus tôt.
En fin d'après-midi, nous nous entassons tous dans un chalet pour une séance de questions-réponses et un peu de théorie. Puis nous sommes invités à nous diriger vers la rivière pour un dernier défi :
"Cette fois, vous allez en profiter au maximum en faisant non pas un, ni deux, mais trois immersions consécutives".
Kaya et moi faisons équipe pour cette mission. Nous nous déshabillons, nous glissons dans l'eau, nous immergeons le corps et la tête. Quelques minutes plus tard, nous sommes de retour sur la berge. Après une série d'exercices d'échauffement, nous sommes prêts pour notre deuxième cycle de trempage et d'échauffement.
Le troisième cycle est le plus challenging, nous sentons vraiment la présence de Mme Cold. Les picotements se font plus intenses Nous ne pouvons guère résister plus d'une minute.
Sur le chemin du retour vers le gîte, je suis exalté, submergé par les sensations générées par les montées d'adrénaline. Quelle expérience ! Nous nous récompensons par une dernière séance de sauna bien méritée.
Le soir, nous nous retrouvons dans notre grange pour une dernière séance de respiration avant de nous rassembler autour d'un feu de camp.
Je me suis inscrit à cette aventure norvégienne comme la prochaine étape de mon voyage de découverte. Je voulais faire quelque chose pour moi, amener ma pratique de la respiration à un autre niveau et défier les profondeurs de ma résilience.
Ces 5 jours ont été étonnants, enrichissants et nourrissants sur le plan physique, mental et émotionnel. Il nous est rarement donné l'occasion de vivre une cohésion émotionnelle aussi forte avec tous les participants. Nous étions de diverses nationalités, de diverses langues et cultures. Nous nous sommes rencontrés en tant qu'étrangers et nous sommes repartis en tant que meilleurs amis prenant soin les uns des autres. Nous avons vécu la même aventure, fait face aux mêmes défis et adversités, accompli les mêmes exploits. Nous avons pleuré et ri ensemble, mais pas toujours dans le même ordre. C'est l'une des choses que je retiens le plus. Le meilleur de la meilleure session de "Teambuilding" à laquelle j'ai pris part.
Ces 5 jours ont également révélé une partie de quelqu'un que j'étais censé bien connaître, moi. Ils ont changé ma façon de sentir et de penser à propos de beaucoup de choses et de préjugés. Ils ont réveillé mon âme, m'ont fait me sentir vivant et réaliser qu'il est normal d'être et de s'abandonner au moment présent, que je suis plus fort que je ne le pense, capable de tant de choses, que je mérite d'être heureux et de profiter des petites choses de la vie. Je sais que j'ai le droit de prendre soin de moi et que je peux trouver la force, la puissance et le refuge dans mon corps et mon esprit.
Il est déconcertant de constater que deux ingrédients naturels et disponibles gratuitement, à savoir la respiration et le froid, sont une source de pouvoir. Aux personnes qui ont peur de s'exposer au froid, je recommande vivement d'entrer en contact avec Mme Cold et de s'ouvrir aux possibilités qu'elle offrira. Comme l'a dit mon ami Kevin : "Il suffit d'une décision pour faire le prochain pas".
"Ce fut une grande aventure. Daniel et Invild ont créé un environnement sûr, inspirant, stimulant et amusant. Leur philosophie, leur façon de travailler, leurs connaissances et leur expérience constituent une base fantastique pour une expérience d'apprentissage optimale. J'en ai appris davantage sur l'entraînement au froid, la concentration mentale, les techniques de respiration et j'ai passé un bon moment dans la nature" - Wim.
"Ce fut l'une des meilleures expériences de ma vie. J'ai eu la chance d'être avec un groupe de personnes extraordinaires, représentant sept nations, et l'énergie et la camaraderie entre nous étaient merveilleuses. Tout le monde s'est soutenu mutuellement, ce qui a rendu la semaine encore plus spéciale. Daniel et Ingvild forment une équipe formidable. Leurs styles individuels se complètent et ils offrent un environnement d'enseignement détendu et confortable. Ils sont encourageants et solidaires et n'hésitent pas à s'arrêter pour fournir un coaching/enseignement supplémentaire, que ce soit individuellement ou collectivement, si nécessaire" - Kevin.
"C'était un merveilleux investissement et un cadeau que je me suis fait. La retraite est incroyable et si vous voulez changer votre vie, alors vous devez la faire" - Artem.
"Cette fois, vous allez en profiter au maximum en faisant non pas un, ni deux, mais trois immersions consécutives".
Kaya et moi faisons équipe pour cette mission. Nous nous déshabillons, nous glissons dans l'eau, nous immergeons le corps et la tête. Quelques minutes plus tard, nous sommes de retour sur la berge. Après une série d'exercices d'échauffement, nous sommes prêts pour notre deuxième cycle de trempage et d'échauffement.
Le troisième cycle est le plus challenging, nous sentons vraiment la présence de Mme Cold. Les picotements se font plus intenses Nous ne pouvons guère résister plus d'une minute.
Sur le chemin du retour vers le gîte, je suis exalté, submergé par les sensations générées par les montées d'adrénaline. Quelle expérience ! Nous nous récompensons par une dernière séance de sauna bien méritée.
Le soir, nous nous retrouvons dans notre grange pour une dernière séance de respiration avant de nous rassembler autour d'un feu de camp.
Je me suis inscrit à cette aventure norvégienne comme la prochaine étape de mon voyage de découverte. Je voulais faire quelque chose pour moi, amener ma pratique de la respiration à un autre niveau et défier les profondeurs de ma résilience.
Ces 5 jours ont été étonnants, enrichissants et nourrissants sur le plan physique, mental et émotionnel. Il nous est rarement donné l'occasion de vivre une cohésion émotionnelle aussi forte avec tous les participants. Nous étions de diverses nationalités, de diverses langues et cultures. Nous nous sommes rencontrés en tant qu'étrangers et nous sommes repartis en tant que meilleurs amis prenant soin les uns des autres. Nous avons vécu la même aventure, fait face aux mêmes défis et adversités, accompli les mêmes exploits. Nous avons pleuré et ri ensemble, mais pas toujours dans le même ordre. C'est l'une des choses que je retiens le plus. Le meilleur de la meilleure session de "Teambuilding" à laquelle j'ai pris part.
Ces 5 jours ont également révélé une partie de quelqu'un que j'étais censé bien connaître, moi. Ils ont changé ma façon de sentir et de penser à propos de beaucoup de choses et de préjugés. Ils ont réveillé mon âme, m'ont fait me sentir vivant et réaliser qu'il est normal d'être et de s'abandonner au moment présent, que je suis plus fort que je ne le pense, capable de tant de choses, que je mérite d'être heureux et de profiter des petites choses de la vie. Je sais que j'ai le droit de prendre soin de moi et que je peux trouver la force, la puissance et le refuge dans mon corps et mon esprit.
Il est déconcertant de constater que deux ingrédients naturels et disponibles gratuitement, à savoir la respiration et le froid, sont une source de pouvoir. Aux personnes qui ont peur de s'exposer au froid, je recommande vivement d'entrer en contact avec Mme Cold et de s'ouvrir aux possibilités qu'elle offrira. Comme l'a dit mon ami Kevin : "Il suffit d'une décision pour faire le prochain pas".
"Ce fut une grande aventure. Daniel et Invild ont créé un environnement sûr, inspirant, stimulant et amusant. Leur philosophie, leur façon de travailler, leurs connaissances et leur expérience constituent une base fantastique pour une expérience d'apprentissage optimale. J'en ai appris davantage sur l'entraînement au froid, la concentration mentale, les techniques de respiration et j'ai passé un bon moment dans la nature" - Wim.
"Ce fut l'une des meilleures expériences de ma vie. J'ai eu la chance d'être avec un groupe de personnes extraordinaires, représentant sept nations, et l'énergie et la camaraderie entre nous étaient merveilleuses. Tout le monde s'est soutenu mutuellement, ce qui a rendu la semaine encore plus spéciale. Daniel et Ingvild forment une équipe formidable. Leurs styles individuels se complètent et ils offrent un environnement d'enseignement détendu et confortable. Ils sont encourageants et solidaires et n'hésitent pas à s'arrêter pour fournir un coaching/enseignement supplémentaire, que ce soit individuellement ou collectivement, si nécessaire" - Kevin.
"C'était un merveilleux investissement et un cadeau que je me suis fait. La retraite est incroyable et si vous voulez changer votre vie, alors vous devez la faire" - Artem.
De retour au bercail
Plus fort et plus confiant par cette expérience nordique, je reprends ma routine de respiration matinale et de douche froide et j'intensifie ma pratique par de fréquentes baignades dans des piscines ouvertes, des lacs et la mer du Nord. Alors que je me tenais éloigné de l'eau dans le passé, aujourd'hui, chaque fois que je me retrouve à proximité d'un lac ou d'une rivière, je suis envahi par une forte envie de m'y plonger, d'en faire partie.
L'interdiction quasi générale de se baigner ajoute un cran au défi et de l'adrénaline à cette pratique. De toute façon, si un policier se présente, je l'invite tout simplement à me rejoindre. Les passants sont positivement perplexes, observent la scène avec étonnement et expriment leur curiosité quant à mes motivations, aux avantages et à la prétendue dangerosité de la pratique.
Je commence aussi à faire du jogging, en petite tenue bien entendu, moins pour l'exercice physique que pour passer inaperçu. Permettez-moi de préciser ceci. Si les passants sont tentés de nous regarder avec admiration et nous trouvent audacieux de nous baigner dans l'eau glacée, ils nous regardent bien différemment lorsque nous marchons dévêtus devant eux. Les exclamations "Woaaaa, vous êtes courageux" sont alors remplacées par des "Mais qu'est-ce qui ne va pas chez vous ?". J'ai l'impression que la course à pied contribue à atténuer leur regard car elle ajoute une partie plus sportive. Cela dit, j'adore marcher dans les paysages ouverts et sentir les effets du vent froid et puissant sur mon corps.
L'interdiction quasi générale de se baigner ajoute un cran au défi et de l'adrénaline à cette pratique. De toute façon, si un policier se présente, je l'invite tout simplement à me rejoindre. Les passants sont positivement perplexes, observent la scène avec étonnement et expriment leur curiosité quant à mes motivations, aux avantages et à la prétendue dangerosité de la pratique.
Je commence aussi à faire du jogging, en petite tenue bien entendu, moins pour l'exercice physique que pour passer inaperçu. Permettez-moi de préciser ceci. Si les passants sont tentés de nous regarder avec admiration et nous trouvent audacieux de nous baigner dans l'eau glacée, ils nous regardent bien différemment lorsque nous marchons dévêtus devant eux. Les exclamations "Woaaaa, vous êtes courageux" sont alors remplacées par des "Mais qu'est-ce qui ne va pas chez vous ?". J'ai l'impression que la course à pied contribue à atténuer leur regard car elle ajoute une partie plus sportive. Cela dit, j'adore marcher dans les paysages ouverts et sentir les effets du vent froid et puissant sur mon corps.
Et ensuite ?
Partager nos connaissances avec d'autres personnes est probablement la meilleure façon d'approfondir notre pratique, car cela nous oblige à affiner et à exploiter la matière, d'où ma décision que de suivre la voie de l'instructeur que je deviens en octobre 2019 comme instructeur du niveau 1 avant d'accéder au niveau 2 en avril 2021.
Mais Wim Hof était la partie émergée de l'iceberg dans le domaine de la respiration et de son pouvoir. Avec Wim, j'ai poussé une porte qui m'a fait entrer dans une large communauté et des sources d'informations sur les mécanismes et les schémas respiratoires. Après avoir lu des tas de livres sur le sujet, je suis tombée sur le biohacker et coach Kasper Van der Meulen. En mars 2021, j'ai suivi son excellent module en ligne de Breath Master class avant d'obtenir ma certification de coach en respiration sur place, aux Pays-Bas, fin novembre 2021.
Mais Wim Hof était la partie émergée de l'iceberg dans le domaine de la respiration et de son pouvoir. Avec Wim, j'ai poussé une porte qui m'a fait entrer dans une large communauté et des sources d'informations sur les mécanismes et les schémas respiratoires. Après avoir lu des tas de livres sur le sujet, je suis tombée sur le biohacker et coach Kasper Van der Meulen. En mars 2021, j'ai suivi son excellent module en ligne de Breath Master class avant d'obtenir ma certification de coach en respiration sur place, aux Pays-Bas, fin novembre 2021.